Yamoussoukro attaques contre les gendarmes – Le chef des jeunes malinkés d’Angovia impliqué

Naamloos

Le président des jeunes malinkés d’Angovia département de Bouaflé, Diarrassouba Soumaïla, 41 ans est depuis le samedi 19 octobre, dans le pétrin. En effet, il s’est retrouvé au centre d’une fusillade entre gendarmes et coupeurs de route, ce jour-là, sur l’axe Yamoussoukro-Tiébissou. Alertés de la présence de coupeurs de route qui opéraient en toute quiétude et en pleine journée, sur le tronçon cité plus haut, un détachement de l’escadron de la gendarmerie a été dépêché sur les lieux. Chemin faisant, la patrouille aperçoit dans les encablures de Sakiaré (30 km, au nord de Yamoussoukro) un véhicule de type 4×4, à bord duquel trouvent des individus qu’elle juge suspects, effectuer un mauvais dépassement. C’est celui de Diarrassouba Soumaïla. Sommé de s’arrêter, le véhicule refuse d’obtempérer et poursuit sa route. Les gendarmes se lancent donc à sa poursuite. Après quelques minutes de coursepoursuite, le véhicule 4×4 s’arrête. Les forces de l’ordre maîtrisent alors les occupants. Au même instant, des tirs nourris proviennent de la brousse. La riposte ne se fait pas attendre. Au terme de la fusillade, deux gendarmes sont grièvement blessés. Ce sont les MDL Liadé Jean-Michel et Ahira Aké Aristide. Un occupant du véhicule suspect est quant à lui mortellement atteint. Deux autres ont pu s’évaporer dans la nature, et deux autres ont été capturés. Il s’agit de Diarrassouba Soumaïla, chef des orpailleurs à Angovia et Boli Bi Stéphane (27 ans). A bord du 4×4, il a été découvert un kg de mercure, un fusil calibre 12, 28 cartouches de même calibre, et de la drogue. Diarrassouba Soumaïla avait été accusé par les autochtones Yowlè d’Angovia d’être le meneur des violences perpétrées contre eux en août dernier. Au moins 114 maisons avaient été incendiées lors de ce conflit qui avait opposé les autochtones aux allogènes burkinabés et malinkés. Ce qui avait contraint les autochtones à trouver refuge dans les villages voisins. Interrogé à cette époque, par Notre Voie, Diarrassouba avait réfuté toutes les accusations. Toutefois, il avait souhaité que cessent les expressions du genre « tel est burkinabé, un tel est étranger ». Au cours d’un second séjour à Angovia, pour nous enquérir de l’évolution de la situation, Diarrassouba, initié de la confrérie dozo, avait confié à Notre Voie qu’il n’y avait plus de problèmes. Il avait à cet effet invité les cadres à s’impliquer dans la réconciliation afin de mettre fin définitivement à la crise. Samedi dernier, le voici au centre des tirs entre coupeurs de routes et les gendarmes.

Ouattara Abdul-Mohamed

Notre Voie

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