L’Intelligent d’Abidjan
Passé le Congrès du PDCI, Konan Kouadio Bertin dit KKB ne s’est pas laissé gagner par le découragement. Il a entamé une tournée de remerciements des rédactions. Le vendredi 11 octobre 2013, l’ancien président de la jeunesse du vieux parti et quelques membres de son staff se sont rendus à L’Intelligent d’Abidjan qui aura permis tout comme quelques organes de la place, de faire connaître ses idéaux, de les promouvoir et de les porter dans le cœur de chaque militant du PDCI-RDA et surtout dans le cœur de chaque ivoirien. ‘’Après cette belle aventure, enrichissante, je vous dis merci tout simplement. C’est pourquoi, je suis venu vous traduire toute ma gratitude et ma reconnaissance. Parce que, vous m’avez accompagné dans cette belle aventure’’. A bâtons rompus, le député de Port-Bouët a échangé avec la rédaction, de « L’Intelligent d’Abidjan »
Après l’organisation du congrès, que pouvons-nous retenir ?
Il en sort du congrès que j’ai obtenu 3% des congressistes. Je vous ai dit, dès le départ que j’avais le choix, entre me retirer quand j’ai vu la mascarade ou continuer. J’ai choisi de continuer. Cela veut dire que je n’ai pas à rougir. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est qu’on a eu droit à tout, sauf à une élection.
Votre poste de président de jeunes a été supprimé…
Je vous ai déjà dit avant le congrès, qu’à 45 ans, on ne peut plus rêver diriger la jeunesse. De mon point de vue, c’est de ne pas faire preuve d’ambition, que se cantonner à 45 ans à vouloir diriger la jeunesse. J’ai déjà fait mes adieux à la jeunesse du PDCI-RDA.
Quel commentaire faites-vous du nouveau format du PDCI-RDA ?
Je n’ai aucun commentaire, sauf à espérer que cela mobilise les Ivoiriens et les jeunes.
KKB est-il mort politiquement ?
Pourquoi je devrais mourir ?
Un commentaire sur la main tendue du président Bédié…
Je ne suis pas le premier à qui Bédié tend la main. Il a aussi tendu la main à Fologo. La suite vous la connaissez.
Quel est donc votre avenir dans ce parti ?
Je n’ai jamais douté de mon avenir au PDCI-RDA. Je crois que je vais expérimenter le poste de militant simple.
Etes-vous déçu du congrès?
Non, pas du tout. Je vous dis que je vais expérimenter le poste de militant simple. Vous savez, c’est l’homme qui donne du contenu au poste qu’il occupe. Je vais démontrer qu’on peut être militant simple et ne pas se plaindre. Je me réjouis de constater que toutes mes idées ont été prises en compte à ce congrès. C’est aussi, une grande victoire. C’est à nous de chercher à comprendre ce qui s’est passé. C’est extraordinaire. Ce qui s’est passé à l’intérieur du parc des sports dépasse les limites du parc. A l’échelle nationale, j’attends de voir ce que cela peut donner.
Quelle leçon voudriez-vous qu’on retienne de vous après cos 3% alors qu’il y a eu tentative de médiation pour que vous vous retiriez ?
A chacun de tirer la leçon qu’il veut tirer. J’ai simplement voulu démontrer que d’abord, je pense par moi-même. J’agis par moi-même. Et je n’agis jamais sur la dictée des autres. Tous ceux qui ont pensé que KKB n’agit que sur la dictée des autres, en ont eu pour leurs frais.
Les oiseaux de mauvais augures en ont donc eu pour leur compte ?
Non. Je reviens de loin quand même. De soldat perdu, on m’a convié à une table de négociation. Alors, il faut reconnaitre qu’il y a eu du chemin.
On repose la question : Avez-vous vraiment un avenir politique ?
Je vous ai dit que je n’ai jamais douté de mon avenir politique. Dieu seul établit le pouvoir et je demande que sa volonté soit faite sur la vie de chacun. Aussi, il appartient à tout homme de faire de sa vie ce qu’il veut. Moi, j’ai choisi de faire la politique. Je ne l’ai pas décidé en comptant sur quelqu’un. C’est moi qui ai dit ici, dans ce pays : ‘‘tout homme qui veut embrasser une carrière politique doit rechercher toujours la légitimité’’. Et la légitimité ne se trouve nulle part ailleurs que chez le peuple. J’ai cherché et j’ai obtenu deux postes pour l’instant. Le poste du président des jeunes que j’ai obtenu à l’issue d’un vote. Je suis député, je l’ai obtenu, aussi, à l’issue d’un vote. Il y a deux types d’homme politique. Il y a ceux qui ont la chance d’être dans les bonnes grâces de ceux qui nomment. Et ceux qui n’ont pas cette chance, ils vont auprès du peuple. Moi, je suis auprès du peuple. Mon avenir est entre mes propres mains. Et Dieu fera le reste. Je n’ai jamais douté de cela.
Etes-vous satisfait quand le président Bédié dit qu’il est évident que le PDCI aura un candidat en 2015 ?
Attendons de voir. Je ne vais pas anticiper sur les choses. J’espère que nos militants n’auront pas les yeux pour pleurer. Attendons pour voir. J’attends trop de sons de cloche discordants. Mais, il est clair que la convention n’a pas pour vocation de décider s’il aura un candidat ou pas. C’est le congrès qui décide. Et le congrès l’a clairement décidé. La convention a pour vocation seulement, de dire le nom du candidat. On ne va plus à la convention pour tergiverser, pour dire si oui ou non il y a un candidat ? Non ! Le congrès a exigé et a obtenu qu’il y ait un candidat. La convention, c’est juste pour enlever le voile. Ma position est connue. J’ai toujours milité pour que le PDCI soit autonome et ait un candidat. Et personne ne peut se mettre en travers de cela.
N’y a-t-il pas une dichotomie dans vos propos, sachant que le RDR et le PDCI cogèrent le pouvoir ?
Au nom de quoi vous pensez qu’il y aura une dichotomie. Est-ce que le fait qu’on soit en alliance, signifie que le parti n’a plus d’autonomie. Que le parti n’existe plus ? Savez-vous, la vocation première d’un parti politique ? Et pourquoi, les autres n’aideront pas le PDCI au moment venu ? Pourquoi on n’inversera pas les rôles pour que dans la coalition, les autres soutiennent le PDCI au moment venu ?
Vous souhaitez donc que Ouattara ne soit plus candidat ?
Bien sûr et pourquoi pas ?
Si le Pdci devait avoir un candidat, quel serait l’axe de sa campagne ?
Je ne suis qu’un militant ordinaire. Je ne parle pas au nom du parti. Je ne peux pas le savoir pour l’instant. On se reverra. Retenez seulement une seule chose : Un match se joue sur deux mi-temps, et se gagne sur deux mi-temps. On peut mener largement au score à la première mi-temps. Et puis se fait rattraper à la seconde mi-temps et se fait battre. Est-ce que quand vous me regardez, je ressemble à un homme qui est mort ? Est-ce que je ressemble à un homme politique qui est mort ?
Que pensez-vous de ceux qui font un rapprochement entre vos origines et vos prises de positions ces derniers temps ?
Quant des pseudos hommes politiques essaient d’écrire dans les journaux par exemple qu’ils comprennent mes agissements parce que ma mère est Dida. Quand vous introduisez cela dans le débat, c’est malsain. Mais en même temps je vous dis, ne comptez pas sur moi pour aller cacher mes origines. Parce que je n’en serrai pas fier. Et je vous dis à qui veut l’entendre, que ma mère est Dida. Et comme vous tous je n’ai pas choisi de naitre dans le ventre d’une femme Dida. Et Je suis fier. Mais pour autant cela ne déteint pas sur mes convictions politiques. Quant vous faites ces analyses où vous mettez mon côté baoulé alors. Où vous situez le baoulé ? Pour savoir que je suis Dida, il faut me connaitre. Mais on n’a pas besoin de me connaître pour savoir que je suis baoulé. Je m’appelle Kouadio Konan au moins. Quant vous faites ces analyses, où vous mettez mon côté baoulé? Or, parce qu’on pense que le faisant, on va noyer son client KKB. C’est tout. C’est à dessein, mais je ne rentre pas dans ces considérations. Moi je suis porteur d’un projet, d’un idéal pour l’ensemble des Ivoiriens. Vous savez cette belle Côte d’Ivoire du temps, qui permettait à un baoulé de quitter Bocanda, venir à Lakota et rencontrer sa femme. C’est cela, le projet politique que je porte. Une Côte d’Ivoire une et indivisible dont les groupements ethniques ne recherchent pas à identifier les autres. Nous sommes dans une communauté d’harmonie. Il n’y pas une identité du nord à part, une identité du sud à part, identité des baoulés à part. Nous avons une et une seule identité. Et c’est dans cela que je me reconnais. Tout le reste n’est que spéculation. Et cela ne me fait ni chaud ni froid.
Un message particulier ?
Je l’ai dit d’entrée de jeu. Je suis venu essentiellement pour vous remercier. J’adresserai un message particulier et spécial aux militants du Pdci qui m’ont fait confiance et à tous ceux qui ne m’ont pas voté. Je voudrai dire aux uns et aux autres que la vie continue. Nous devons maintenant nous tourner vers l’avenir. Et l’avenir pour moi, c’est 2015. On ne peut pas aller en 2015, si on n’est pas soucieux dans les actes qu’on pose pour la cohésion du Pdci-Rda. Après tout, ce n’est pas terminé. De toute façon, nous sommes partis à un congrès avec pour objectif de rajeunir, de renouveler et surtout fait renaitre le Pdci-Rda. Mais avec le secrétariat exécutif au sortir de là, la moyenne d’âge est 63 ans. On a fait un grand effort de rajeunissement, je pense. Et j’espère que cela aura les effets escomptés auprès des jeunes. Pour que ces jeunes nous portent au pouvoir en 2015. Puisque dans tous les cas, les jeunes sont incontournables. Ils sont majoritaires dans ce pays, et dans cette société ivoirienne. Donc tout projet politique qui ne porte pas la jeunesse, qui n’a pas l’adhésion des jeunes, est voué à l’échec. J’espère tous simplement que nous en tiendrons compte pour que notre parti le Pdci-Rda revienne au pouvoir en 2015.
La Rédaction
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