Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo pourra-t-il bénéficier d’une liberté provisoire ?

Former Ivory Coast President Gbagbo talks to his defence team while waiting for the judges to arrive at the ICC in The Hague

La question a été examinée ce mercredi 9 octobre 2013 à La Haye par la Cour pénale internationale lors d’une audience de procédure, en l’absence de l’ancien président ivoirien. Parallèlement, la contestation gronde en Afrique contre la CPI. L’institution est accusée de ne mener des procès que pour des pays africains. Vendredi, l’Union européenne se réunira, à La Haye, pour débattre précisément de la question.

Laurent Gbagbo n’a pas daigné se rendre à l’audience de la Cour pénale internationale et c’est donc en son absence qu’a été débattue la question d’une libération conditionnelle ou de son maintien en détention.

La CPI est obligée de se pencher sur la question, au moins tous les quatre mois, pour tous les accusés et le procureur a, comme on s’y attendait, réclamé que l’ancien président ivoirien reste au centre de détention des Nations unies, à Skeveningue, car sa remise en liberté pourrait lui permettre d’empêcher la bonne marche de la justice.

Son avocat a, pour sa part, estimé qu’il n’existait aucune motivation à son maintien en détention. Un point de vue qu’ont bruyamment soutenu les quelques cent à cent cinquante partisans de Laurent Gbagbo, tous vêtus d’orange, venus de France ou de Belgique pour soutenir l’ancien président.

« On ne peut pas comprendre que dans une justice comme on la connaît, il n’y ait que des Africains qui soient jugés. C’est une logique de pensée, que cette Cour pénale n’est finalement qu’une Cour pénale africaine », a déclaré à RFI Willy Bla, du Cri-Panafricain, avant de poursuivre : « Nous pensons que le président Laurent Gbagbo doit être libéré pour donner lieu à l’éclosion de la vérité sur qui a gagné réellement les élections en Côte d’Ivoire en 2010 ».

La Cour devrait prendre sa décision dans un « délai raisonnable », c’est-à-dire dans « quelques jours » pour savoir si Laurent Gbagbo devra être maintenu en détention ou bien dans « au moins une semaine » s’il devra être libéré.

Par RFI

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