Par Paul Koudou source: Le Nouveau Réveil
Commission dialogue, vérité et réconciliation Banny a démissionné de fait
Je voudrais le Pdci plus conquérant parce qu’il ne peut pas se cantonner au rôle de « parti godillot», à la remorque de ceux qui l’on rejoint au moment où il donnait des signes d’essoufflement (…) Aujourd’hui dans notre pays, les poches de pauvreté sont bien trop nombreuses. Des chefs de famille doivent confronter la honte de ne pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants (…) C’est pourquoi, je ne conçois pas qu’on puisse considérer, en dépit de mon expérience, qu’il me soit interdit d’avoir une ambition pour la Côte d’Ivoire. J’ai la passion d’agir». Les lecteurs se sont familiarisés à ces déclarations de Charles Konan Banny largement diffusées dans la presse et les réseaux sociaux, la semaine écoulée. En s’exprimant à la fois sur son parti, le Pdci, et sur la présidentielle de 2015 en filigrane, le président de la Cdvr a manqué dans la fore, à son obligation de réserve. une réserve morale et institutionnelle qu’il a contractée le jour où il a prêté serment, comme l’ont fait les présidents, de la Cour suprême, Koné Mamadou, du Conseil Constitutionnel, Francis Wodié, de la Grande chancellerie, Henriette Dagri Diabaté, ou du Médiateur, N’golo Coulibaly. Egalement hauts dignitaires dans leurs formations politiques respectives, chacun de ceux-ci aurait pu se répandre dans la presse et répandre ses ambitions personnelles. Si Banny se démarque ainsi, avec fracas, c’est qu’il est, sans doute, déjà démissionnaire. ses sorties, à quelques jours de la fin de son mandat à la tête de la Cdvr, sont vues comme une démission déguisée ou une démission de fait. Ne manquerait il pas au patron de la Cdvr qu’il aille remettre cette démission au président de la république, s’il veut vraiment compétir avec lui en 2015.
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