Comme cela se fait dans tout groupement organisé, structuré et digne de ce nom, le président Henri Konan Bédié avait demandé aux délégués communaux et départementaux, ainsi qu’aux secrétaires de section du Pdci, de s’acquitter chacun de ses cotisations avant le Congrès. Cette mise à jour participait d’un besoin financier, mais surtout d’un souci de responsabilisation des militants et de modernisation du parti. Mais dans un parti politique, où, de l’aveu même de son secrétaire général Djédjé Mady, les cotisations ne dépassaient pas les 14% à l’accoutumée, le risque était grand que beau coup des militants soient repoussés pour des raisons de bourse. Pour ouvrir les portes du Congrès à tout le monde et faciliter les débats, Bédié, à l’écoute de la base, a dû revoir sa décision. Les secrétaires de sections sont exemptés des quatre ans de cotisations initialement requis comme condition de participation au Congrès. Un manque à gagner tout de même pour le vieux parti. La contribution d’un secrétaire de section étant de 5000F, le paiement cumulé des quatre années obligeait chacun d’eux à débourser 20.000F. Et les secrétaires de section étant estimés à au moins 3000, il manquera au portefeuille du parti, la bagatelle de 60 millions de F. Le sacrifice est encore plus grand avec le moratoire de deux ans accordés aux 156 délégués. Car, selon que l’on soit membre du Grand conseil ou du Bureau politique, la contribution était de 30.000 ou de 150.000F.
Benoit Hili
Le Nouveau Réveil
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