Côte d’Ivoire – Quelle forme de dialogue avec l’opposition ?

En persistant à réclamer «un dialogue direct» solitaire et égoïste avec le pouvoir, tout en rejetant le Cadre Permanent du Dialogue (CPD), le FPI ne froisse-t-il pas la main tendue des onze partis de l’opposition, membres du CPD ?

Mais enfin, avec qui la direction du FPI compte-t-elle organiser avec succès la concertation nationale dénommée «Etats Généraux de la République», qui elle, n’est pas un cadre égoïste?

A trop vouloir être le nombril de tout ce qui respire sur cette terre de Côte d’Ivoire, on indispose finalement ses propres amis par l’étalage de son égo démesuré et méprisant.

Une question aux dirigeants du FPI : l’action du CPD a-t-elle contribué oui ou non à la détente actuelle, matérialisée par la libération de M. Affi N’guessan est ses compagnons ?

Le FPI est-il concerné par les discussions sur le statut de l’opposition ou non ?

La thématique du retour des exilés concerne-elle le FPI ou non ?

Si ces sujets brulants et conjoncturels concernent également le FPI, pourquoi ne pas conjuguer les efforts en vue de leur aboutissement rapide, de sorte que l’idée « des états généraux de la République » chère au FPI puisse prospérer et emporter l’adhésion de tous?

Autre observation à l’endroit du facilitateur M. Ahoussou Jeannot.

Si l’élaboration d’un « nouveau contrat social » apaisant (une nouvelle constitution) est l’objectif des salutaires « Etats généraux de la République », la définition et la conception des termes de référence doit être l’affaire d’un comité scientifique national et consensuel, et non l’affaire unilatérale d’une formation politique, fut-il le FPI.

A vouloir confier à un seul parti politique la rédaction des termes de référence de la Concertation Nationale, c’est corrompre et réduire le débat qui se veut national à un dialogue bilatéral entre le pouvoir et un seul parti politique, alors que tous les acteurs politiques sont des « parties prenantes » et non des faire valoir, selon la belle formule de M. Sangaré Aboudramane.

Le dialogue bipolaire entre le Président Laurent Gbagbo et M. Soro Guillaume a montré ses limites, en ce sens que des acteurs tels que le PDCI, le RDR l’UDPCI et le MFA, ne sentant pas concernés par l’accord de Ouagadougou, ont tous travaillé à son échec.

Cette malheureuse expérience n’est plus à reproduire en Côte d’Ivoire.

Raison pour laquelle, le gouvernement doit imaginer un cadre inclusif et unique de dialogue avec l’opposition plurielle.

Le FPI doit le comprendre ainsi afin de réunir un large consensus sur l’avenir commun de tous les organismes constitués de ce pays.

K .DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant
dapadonacien@yahoo.fr

PM
24 septembre 2013

Cabinet du Premier Ministre, République de Côte d’Ivoire
Ministre de l’Economie et des Finances Union-Discipline-Travail
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DISCOURS DE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
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Cérémonie d’ouverture du 3ème Forum
Mondial du Réseau des Femmes
de Métropolis sur le thème :
« Les Femmes et les conflits armés :
Bilan et perspectives »

Mardi 24 septembre 2013

• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ;

• Madame le Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres ;

• Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan ;

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Missions Diplomatiques ;

• Madame la Conseillère Régionale de la Lorraine ;

• Madame la représentante de la Présidente du RIF METROPOLIS ;

• Monsieur le Maire de Cocody ;

• Mesdames et Messieurs les Maires et élus ;

• Distingués Chefs traditionnels et religieux ;

• Honorables invités ;

• Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, avant tout propos, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, souhaiter à l’ensemble des délégations venues de divers horizons du monde, le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire la cordiale bienvenue sur le sol ivoirien.

Je suis particulièrement heureux de le représenter et de prendre part à la présente cérémonie d’ouverture du troisième Forum « DYNAMIC CITIES NEED WOMEN ».

• Honorables Chefs de délégations étrangères et distingués participants,

La Côte d’Ivoire, terre d’espérance et pays légendaire d’hospitalité, est heureuse de vous accueillir ici à Abidjan, à l’occasion de cette rencontre des femmes élues des plus grandes métropoles du monde, regroupant environ 1 500 femmes élues locales et leaders d’opinion, et appartenant à 42 pays.
La tenue de la présente rencontre à Abidjan, est un nouveau témoignage de la confiance et de la solidarité des pays frères et amis à l’endroit de la Côte d’Ivoire, et une confirmation supplémentaire du retour de notre pays sur la scène internationale.

C’est également, le signe d’une meilleure implantation de notre capitale économique, Abidjan, dans les grandes sphères de la diplomatie des villes.

Je tiens à cet égard à saluer et à féliciter Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan, pour le dynamisme dont il fait preuve à la tête du District d’Abidjan.

Je voudrais également le féliciter et à travers lui, l’Association Mondiale des Grandes Métropoles (METROPOLIS), pour le soutien que cette Institution apporte aux Femmes à travers le Réseau International des Femmes (RIF).

Grâce à ce soutien, l’Antenne Locale d’Abidjan et bien d’autres organisations féminines, contribuent efficacement à faire des femmes, de véritables actrices de la vie sociopolitique de notre pays.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

L’avenir du monde se joue de plus en plus dans nos villes en raison des fortes concentrations de populations, mais également dans nos communes, dans nos quartiers, dans chacun de nos foyers où chaque citoyen par son action, détermine directement ou indirectement le futur de l’ensemble de la communauté.

Cette émergence d’un pouvoir citoyen se concrétise par les réseaux associatifs comme celui qui nous réunit aujourd’hui et au sein desquels les solutions aux préoccupations globales du monde sont échangées, à travers les expériences locales, dans un esprit de complémentarité et d’enrichissements mutuels.
Il en est ainsi par exemple de la mobilisation autour de notre planète « la Terre », malade déjà des effets du changement climatique, et de plus en plus secouée par des crises, des conflits et des guerres.

Je note avec un vif intérêt que la rencontre d’Abidjan, qui est le troisième forum international du Réseau, après ceux de Bruxelles en 2007 et Séoul en 2009, a pour thème : « Femmes et conflits armés : Bilan et perspectives ».

C’est donc le lieu pour moi de partager avec vous, quelques réflexions que m’inspire le rôle de la femme dans la résolution des conflits.

Il importe de souligner que les femmes sont les premières victimes de l’absence de paix. Dans les situations de guerre ou de conflits armés, l’accès inégal aux ressources, les agissements illégaux et le mépris observés à l’égard des droits humains et du droit humanitaire international, pèsent lourdement sur les femmes, victimes de toutes sortes d’abus.
C’est fort de cette réalité que les femmes se sont toujours engagées pour la préservation de la paix dans le monde.

En Côte d’Ivoire par exemple, la grave crise qu’a traversée le pays, a vu une forte implication des femmes en faveur de la paix et de la réconciliation nationale.

Qu’il s’agisse de la Première Dame du pays, ou des associations de femmes, des missions humanitaires auprès des populations sinistrées ont été menées, ainsi que des actions de promotion de la paix et de la réconciliation nationale.

Au niveau du Continent africain, la distinction de deux grandes femmes africaines, en l’occurrence Madame Ellen Johnson Shirleaf, Présidente du Libéria et de sa compatriote Leymah Gbowee, parmi les trois (3) femmes lauréates du Prix Nobel de la Paix 2011, indique plus que tout, l’engagement des femmes africaines pour la paix et leur contribution à la résolution des conflits.

Pour autant, il importe d’agir à la base, sur les causes véritables des conflits, notamment en Afrique.
A cet effet, l’autonomie financière des femmes et la question de l’emploi des jeunes doivent être au cœur de l’action des Gouvernements. L’emploi des jeunes est essentiel car le chômage livre les jeunes à toutes sortes de manipulation et de dérives.

L’accession des femmes à l’éducation et à la formation, l’accession aux postes de responsabilité dans les secteurs public et privé, doivent être un objectif majeur et être un atout pour l’accélération du développement.

Il en est de même de la nécessité d’approfondir la démocratie et de lutter contre toutes les formes d’injustice, sources de conflits, certes par des textes de lois, mais surtout par la jurisprudence et dans les faits.

Enfin, il importe, dans le droit fil de la Charte de l’UNESCO, d’élever dans les consciences et les esprits, les piliers de la paix. Dans ce sens, le rôle des femmes, éducatrices par excellence est primordial.

Excellences Mesdames et Messieurs,

Tous les Etats du monde, conscients des conséquences dramatiques de la guerre, conjuguent leurs efforts pour en limiter la survenue.

Les principales victimes, pendant et après les conflits, étant les femmes, le Gouvernement ivoirien continuera de renforcer ses efforts de protection en leur faveur, afin de limiter l’impact de la guerre sur leur bien-être.

C’est dans ce sens que le Président Alassane OUATTARA a bâti sa politique autour de trois principaux axes, à savoir :

– la paix et la sécurité ;
– la réconciliation nationale et la cohésion sociale ;
– la reconstruction et la relance économique.

C’est aussi ce qui justifie la mise en place ou la ratification par le Gouvernement, de nombreux instruments et accords internationaux, en vue de protéger les femmes et les enfants des affres des conflits armés d’abord, ensuite d’accroître leur rôle dans les processus de résolution des conflits, et de préservation de la paix et dans le développement économique et social de la Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a surmonté le passé douloureux de la crise post-électorale, pour s’engager résolument dans la construction d’un pays de progrès pour toutes ses filles et tous ses fils.

Ainsi, de – 4,7 % en 2011, la croissance s’est située à 9,8 % en 2012 et les prévisions tablent sur 9 % en 2013, et 10 % en 2014-2015. D’importants travaux de réhabilitation de routes et de constructions de grands ouvrages structurants sont en cours, sans oublier les grands programmes d’investissements dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

Progressivement, mais surement, la Côte d’Ivoire, sous la haute égide du Président Alassane OUATTARA, est en train de tracer les sillons de son émergence en 2020.

C’est dans ce cadre qu’Abidjan abritera en janvier 2014, le « Forum Investir en Côte d’Ivoire ».

Excellences Mesdames et Messieurs,

Je voudrais avant de clore mon propos, vous réaffirmer la détermination du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, à non seulement lutter contre toutes les formes de stigmatisation, de violation des droits et de disparités sociales et économiques faites aux femmes, mais aussi et surtout, de travailler à l’épanouissement des femmes dans les sphères politique, économique et sociale.

Je tiens également à vous exprimer son soutien et ses encouragements dans vos actions et combats quotidiens, pour une société plus juste, plus équitable et respectueuse des droits de la Femme.

Le Gouvernement ivoirien pour sa part, attend beaucoup de vos travaux et des recommandations qui découleront de ce 3ème Forum dont je ne doute pas de la qualité des conclusions, au regard de la qualité des participants que je salue à nouveau très chaleureusement.

C’est donc en souhaitant plein succès à vos travaux, que je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouvert, le 3ème Forum Mondial du Réseau International des Femmes de METROPOLIS.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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