En Afrique la corruption a fait perdre 148 milliards de dollars en 2012

Dramani-mahama-sworn-

Selon le rapport 2012 de la Banque Mondiale, 148 milliards de dollars ont été perdus en Afrique à cause de la corruption, ce qui accroit considérablement la paupérisation des populations. La plate-forme de lutte contre ce que d’aucuns qualifient de « cannibalisation » du patrimoine, née dans la capitale ghanéenne, s’impose comme un instrument interafricain qui apporte une nouvelle vision dans la consolidation des efforts visant à marginaliser le fléau. «La corruption existe là où se trouve l’argent, or l’argent se trouve partout», dixit un délégué guinéen aux travaux d’Accra. D’où l’urgence qui consiste à coordonner et harmoniser la lutte à l’échelle continentale et mondiale. Outre l’élection et l’adoption des statuts, le programme de la rencontre de la capitale ghanéenne prévoyait des communications et échanges. A cette occasion, des chiffres forts inquiétants ont été annoncés pour illustrer le phénomène complexe, changeant et de plus en plus répandu qu’est la corruption.

Tout commence par des législations nationales fortes. Au Gabon, des jalons ont été posés à l’image de l’adoption d’une une loi créant la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, le 7 mai 2003. L’une des rares en Afrique centrale à disposer d’un tel dispositif juridique. La structure – dirigée depuis juillet 2013 par Dieudonné Odounga Awassi- dispose du statut d’Autorité Administrative Indépendante (AAI), c’est-à-dire un organisme administratif qui agit au nom de l’Etat sans pour autant relever de l’autorité d’un membre du Gouvernement. Elle jouit d’une autonomie financière.

Quelques mois plus tard, en septembre 2003, la Convention de l’Union africaine sur la prévention de la lutte contre la corruption voyait le jour, et celle des Nations Unies contre la corruption, en décembre 2003.

Le Gabon avait été associé à la préparation des différentes conventions avant de les signer et ratifier pour les couler dans sa législation.

A côté des investigations, la CNLCEI met beaucoup d’accent sur la prévention, la bonne gouvernance, la transparence, et aujourd’hui, il existe un domaine dans lequel le Gabon fait la course en tête, c’est le volet « déclaration des biens », estime-t-on au siège sis au quartier London (Libreville).

« Au départ, c’était impensable qu’on puisse dire à un ministre où à un président de la République de déclarer ses biens. Aujourd’hui, cela va simplement de soi », ajoute-t-on. En Février 2010, la Commission a sollicité et obtenu du nouveau président de la République, Ali Bongo Ondimba, la modification de la loi par ordonnance, incluant une amende pour ceux qui hésitent à déclarer leurs biens.

Il apparait nettement que la corruption ne peut pas être effectivement combattue avec succès sans volonté politique des plus hauts dirigeants.

« Une loi , comme tout autre instrument , ne vaut toujours que par l’usage qu’on en fait », a rappelé lundi 16 septembre 2013 , le ministre burundais à la Présidence chargé de la Bonne Gouvernance et la Privatisation, Issa Ngendakumana, dans son discours prononcé à l’ouverture de la 2ème conférence de l’Association des Autorités Africaines de lutte contre la Corruption en présence du chef de l’Etat ghanéen , John Dramani Mahama.

Gabonews

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