Cabinet du Premier Ministre
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Secrétariat Technique du C2D
Abidjan,20 septembre 2013
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) signé le 1er Décembre 2012 entre le Gouvernement français et le Gouvernement ivoirien consacre une remise de dette sèche à la Côte d’Ivoire, d’un montant de 600 milliards de FCFA (913 millions d’euros) et une subvention d’un montant de 1900 milliards de F CFA (2,9 mds d’euros), pour le financement des projets de développement et de réduction de la pauvreté à traiter sur une période de 20 ans. Ce qui signifie un montant global de l’effort additionnel de la France de 2500 milliards de FCFA.
Le premier C2D, d’un montant de 413,25 milliards F CFA (630 millions d’euros), est arrimé au Plan National de Développement (PND) qui couvre la période de 2012 à 2015, dont 98,4 milliards FCFA au titre de l’année 2013. Les 6 secteurs de concentration retenus sont :
– Éducation-Formation-Emploi ;
– Santé ;
– Agriculture, développement rural et biodiversité ;
– Développement urbain, eau et assainissement ;
– Infrastructures de transport ;
– La Justice et l’Etat de droit.
L’objectif qui nous rassemble ce jour est très noble car il constitue le couronnement de deux ans d’effort et de travail. En effet, l’instruction des projets des secteurs de la santé, de l’éducation-formation et de l’emploi du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) a débuté en novembre 2011, en préparation de l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) le 26 juin 2012.
Ce contrat de type particulier, qui se présente aujourd’hui comme étant notre principal outil de coopération, a été mis en place par la volonté de l’Etat Français et de l’Etat de Côte d’Ivoire en vue de lutter contre la pauvreté et de contribuer au développement de notre pays.
Il convient ici, de reconnaître les efforts que ne cessent de déployer l’Ambassade de France et l’Agence Française de Développement (AFD) en collaboration avec les services techniques des Ministères ivoiriens pour l’identification, l’instruction et la conduite des études de faisabilité des projets. Je vous en félicite. C’est également le lieu pour moi de magnifier l’excellence de la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire. Ces liens d’amitié et de coopération forgés par l’histoire et notre commune adhésion aux valeurs de paix et de fraternité représentent un des moteurs de la relance économique et de la reconstruction de la Côte d’Ivoire en cours, sous l’égide du Président Alassane OUATTARA.
Excellence,
Mesdames et Messieurs,
Les cinq (5) conventions d’affectation qui vont être parafées aujourd’hui constituent un engagement budgétaire de plus de 117 milliards FCFA à consommer entre 2013 et 2015, pour la réalisation de projets dans les secteurs de la Santé, de l’Education-Formation-Emploi et de la Biodiversité.
L’instruction des projets du C2D Santé ont conduit à la mise en place de deux importants programmes : le Programme d’Intensification de la Politique de la Planification Familiale (PIPPF), d’un coût prévisionnel de 5 milliards FCFA et le Programme National du Renforcement du Système de Santé (PNRSS) de 40,8 milliards FCFA. Ces programmes visent, à court terme :
– la réduction de la mortalité maternelle et infantile sur toute l’étendue du territoire par l’espacement des naissances et l’amélioration de l’accessibilité de la population ivoirienne à des services de planification familiale de qualité ;
– le renforcement du système de santé en Côte d’Ivoire c’est-à-dire le renforcement de la disponibilité en médicaments essentiels à travers la réforme de la nouvelle Pharmacie de la Santé Publique, et ;
– l’amélioration de la qualité et de l’accès aux soins et services de santé maternelle et infantile en créant des aires de santé ciblées dans les établissements sanitaires de premier contact, les hôpitaux généraux et les centres hospitaliers régionaux (CHR).
La signature par les parties de la convention C2D Education-Formation permettra d’absorber le budget de 50,8 milliards FCFA. Le C2D Education-Formation va concourir à redynamiser les capacités du système éducatif, promouvoir un accès plus équitable de la jeunesse à une éducation et une formation de qualité et permettre de répondre aux besoins de compétences de l’économie en vue d’une meilleure insertion des jeunes. Ainsi :
– Pour l’enseignement fondamental :
18 000 enfants ruraux défavorisés accèderont à une éducation de base avec la construction des 116 écoles ;
6 000 enfants ruraux défavorisés accèderont au collège avec la construction et l’équipement des 40 collèges de proximité (en milieu rural) ;
14 CAFOP seront réhabilités et équipés en Technologie de l’Information et de Communication de l’Education (TICE) ; ce qui permettrait d’accueillir, chaque année, 2500 nouveaux élèves-maîtres.
– S’agissant de l’Enseignement Supérieur :
Les cinq universités publiques du pays (Abidjan Cocody, Abobo-Adjamé, Bouaké, Korhogo et Daloa) seront modernisées et seront équipées en systèmes d’information et en documentation avec une réorganisation de leur cursus selon le standard LMD (License-Master-Doctorat) ;
’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB) sera réhabilité et la formation des ingénieurs sera modernisée de sorte qu’au total 3.500 étudiants bénéficieront de meilleures conditions de travail.
– Au niveau de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, la convention de financement permettra de :
rénover trois(3) filières de formation technique et professionnelle (industries agro-alimentaires, Bâtiments Travaux Publics, maintenance industrielle). Cette rénovation qui se fera en liaison avec les Partenariats Publics-Privés permettra d’augmenter le nombre de jeunes qualifiés formés à plus de 875 jeunes par an.
assurer un emploi à la fin de la formation grâce à cette même plateforme Partenariats Publics-Privés.
Le C2D Emploi, d’un montant de 10,2 milliards FCFA permettra de soutenir et d’amplifier les dispositifs existants d’accompagnement des jeunes vers l’emploi. De façon spécifique :
5.898 jeunes intègreront des parcours d’insertion par l’activité économique et par l’activité sociale à travers les activités à haute intensité de main d’œuvre (dont 250 jeunes démobilisés à placer en service civique pour l’emploi et le développement dans une structure dédiée (SCAED)) ;
et 12.600 jeunes seront assistés dans un parcours d’auto-entreprenariat.
Enfin, le C2D Conservation des Ressources Naturelles d’un montant de 10,8 milliards FCFA, sur la base des compétences des structures nationales, va concourir à :
la restauration de l’autorité de l’Etat dans les forêts classées et les aires protégées ;
l’amélioration du suivi, de la gestion et de la protection des écosystèmes à l’aide d’outils performants ;
le soutien au développement de filières de production durable de produits ligneux.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Honorables Messieurs les Sénateurs,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
Les objectifs à réaliser paraissent ambitieux. Et pourtant, les études ont montré qu’ils sont parfaitement réalisables. En œuvrant entre autres, pour une meilleure Santé de nos populations, la résorption du chômage des jeunes et la protection de nos forêts classées, ces programmes s’inscrivent dans la droite ligne de la politique du Président de la République. Et avec lui, nous allons résolument vers une « Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 ».
Je vous remercie pour votre aimable attention !
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