Dans l’Hexagone, dans les rangs des affidés de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, la sérénité n’est plus de mise. Les espoirs sont en train de s’écrouler comme un château de cartes. En fait, la mobilisation pour la libération du célèbre pensionnaire du pays des Tulipes est en train de prendre du plomb dans l’aile. Selon des sources proches des francs tireurs du ‘‘boulanger’’ qui ne cessent de battre le pavé devant le pénitencier de Scheveningen, on ne croit plus à sa libération. On spécule, dans son sérail, que malgré leur présence assidue et bruyante aux portes de sa cellule, les juges ne fléchiront pas. Ils pensent qu’ils ont de bonnes raisons de le croire. «S’il devait être libéré, c’était déjà fait. Car, nous estimons si le tribunal avait la volonté de le libérer, il l’aurait fait, au lieu de le garder jusqu’à ce jour dans les liens de la détention», maugrée, sous le couvert de l’anonymat, un des principaux organisateurs des manifestations sur les places publiques de Paris. Et, comme lui, ils sont nombreux à croire que leur mentor a encore de beaux jours devant lui dans son réduit de Scheveningen. Symptomatique. La dernière mobilisation à la place Georges Pompidou n’a pas drainé de monde. Un signe de l’essoufflement et du découragement qui gagnent les rangs des pro-Gbagbo.
Axelle Goba
L’Expression
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