Analyse du discours d’Affi N’Guessan: enfin un consensus pour une nouvelle constitution

bapa

Analyse du discours d’Affi N’Guessan: enfin un consensus pour une nouvelle constitution

Au delà de ma différence idéologique d’avec M. AFFI N’guessan, je retiens qu’il joint sa voix à celles des artisans de la mise à plat de la constitution, la loi fondamentale, celle que le Pr Ouaraga OBOU appelle (à l’instar de la communauté des juristes) “le Fondement des fondements”.

C’est une grande avancée insoupçonnée pour les raisons suivantes:

Du point de vue chronologique, le RDR fût le premier parti à dénoncer cette constitution et, ce, depuis l’an 2000 à ce jour, sans gain de cause.

Le seul parti qui luttait contre toute velléité de révision constitutionnelle, fût le FPI depuis l’an 2000, date de l’adoption de la constitution par référendum jusqu’à la date du 6 septembre 2013.

Pour ceux d’entre nous de la société civile d’alors, qui avions dénoncé et combattu publiquement cette constitution inutilement confligène, nous ne pouvons qu’être enfin heureux et féliciter les dirigeants du FPI de ce qu’ils prennent le train en marche . C’est un acte de courage et une sorte de mea-culpa qu’il faut saluer et reconnaître au FPI.

Maintenant, la balle est dans le camp du pouvoir RDR. Et il serait fondamentalement absurde et incompréhensible que le RDR ne saisisse pas la main tendue du FPI pour convoquer les “états généraux de la République” en vue de s’accorder sur les orientations et les mécanismes pour la rédaction de la nouvelle constitution.Certes, le FPI fait de la libération des prisonniers et du retour des exilés, un préalable.

Mais, cette prétention du FPI peut trouver une solution médiane au cas où les tenants du pouvoir redouteraient d’être submergés par le flot des personnes concernées par ce véritable “sionisme” à l’ivoirienne. Ce dilemme ne doit pas être perdu non plus de vue par le FPI.

En revanche, si le pouvoir fait preuve d’une bonne et sincère volonté de soulager le FPI, qui craint de se mettre à dos nos amis et parents qui sont encore en prison ou en exile, les débats peuvent s’ouvrir maintenant.

LIDER du Pr Mamadou KOULIBALY qui appelle de tous ses voeux “un bilan du régime présidentiel suivi de l’instauration d’un régime parlementaire”, remède des crises politiques chroniques, ne pourrait que se féliciter de cette voie de règlement responsable et durable de l’équation ivoirienne.

Le PIT, chantre inconditionnel de la “Conférence Nationale” serait en phase.

Le PDCI, ancêtre des partis politiques de Côte d’Ivoire et qui souffre de la rupture de “La Concorde Nationale” depuis 1990, se féliciterait du retour de la cohésion nationale.

Au total, ce serait inexact de tirer des conclusions simplistes et hâtives selon lesquelles le FPI rejetterait la main tendue du chef de l’Etat pour le dialogue politique.
Au contraire, le FPI propose un cadre plus ambitieux que le tango actuel, d’autant plus qu’après avoir égréné ses griefs contre le régime actuel, M. AFFI N’guessan n’a pas manqué de lancer : « le temps est venu d’engager ce débat ».

Ce qui a manqué, c’est que le Président du FPI se devait de saluer vivement l’action des animateurs du Cadre Permanent du Dialogue (CPD).

K .DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant.
dapadonacien@yahoo.fr

[Facebook_Comments_Widget title=”” appId=”144902495576630″ href=”” numPosts=”5″ width=”470″ color=”light” code=”html5″]

Commentaires Facebook