Les éléments des Frci chargés de la surveillance des plantations de cacao des villages déguerpis ont décidé de se détourner de leur mission. Dans les forêts de Balekobrousse et Nigré où ils ont été déversés par le pouvoir Ouattara, ils s’adonnent plutôt au pillage du cacao abandonné par les populations dans leur fuite. « Pourtant, le gouvernement nous avait dit qu’on pouvait récolter notre cacao jusqu’à ce que les arbres de la Sodefor poussent. Mais, depuis qu’on nous a chassés de la forêt, ce sont les Frci qui récoltent nos produits », a dénoncé Koffi K. Basile, planteur dans la forêt classée de Dabouyo. Et d’ajouter que, la situation qui prévaut dans les plantations ne permet pas de s’y aventurer. Car, tout le monde a peur de rencontrer les Frci en empruntant la route pour aller récolter le cacao. M. Nikema qui est planteur à Baleko et aujourd’hui réfugié à Gueyo ne dit pas autre chose. «Nous avons peur des Frci qui sont dans les plantations. Ils font croire que c’est pour empêcher les populations de retourner sur leurs sites et pourtant, c’est eux qui commercialisent nos produits au lieu de nous aider à faire la récolte comme il a été décidé par les autorités », se plaint-il. En plus du cacao, les charpentes et les toits des maisons démolies dans les forêts se retrouvent actuellement sur les marchés de Sassandra, de Soubré ou de Meagui . Ainsi, le 21 juillet dernier les éléments de la gendarmerie de Soubré ont interpellé dame Amy Sissoko dans la localité de SIPECI transportant à bord d’un camion, 129 chevrons et 348 tôles. Interrogée, elle a reconnu avoir acheté ce matériel dans le village de Groussikro, dans la sous préfecture de Baleko.
Robalé Symphorien
Notre Voie
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