Aujourd’hui, me prévalant toujours de ma qualité de simple intellectuel de la Gauche, je voudrais écrire sur quelques pièges qui se dressent sur le chemin du FPI au moment où celui-ci s’apprête à reprendre effectivement ses activités. Mon analyse ne prétend aucunement être un discours autoritaire. Elle est plutôt un discours d’ouverture et, en tant que tel, tournée vers un lendemain meilleur construit de manière participative!
L’IVOIRITE
Fille batarde du champ politique ivoirien, l’on est en droit de se demander quelle attitude tenir avec ce concept. Né sous la gouvernance de Konan Bédié, divulgé par les cadres de son parti politique, ce concept sera cité comme la source du premier coup d’Etat que connaitra la CI. Les ressortissants du Nord de notre pays l’appréhendent comme la base idéologique de leur « mise à l’écart’ dans la gestion des affaires publique de la CI. Ce concept a tant fait parler de lui qu’il a été demandé à Bédié des explications lors de la table ronde de Marcoussis!
Renié par le PDCI, il trouvera quelques laudateurs durant les heures de difficile cohabitation. Argant de la main mise de certains pays de la sous region dans la crise ivoirienne, certains s’y convertiront de manière la plus brutale. Il sera perçu comme la citadelle qui doit protéger la CI de l’assaut de l’ennemi.
Le FPI n’a jamais reclamé l’adoption de ce concept. Toutefois, il devra aller au dela de cette simple profession de foi. Le Nord de la CI a été si « sensibilisé » qu’il est, aujourd’hui persuadé que Gbagbo est le père légitime de l’Ivoirité. Il revient au FPI de parcourir les mêmes sentiers du Nord en vue d’apporter son démenti. Le FPI devra également sensibiliser ses militants et sympathisants à savoirt raison garder sur les réseaux sociaux. Le second piège à éviter est le tribalisme.
LE TRIBALISME
Aussi élémentaire que cela paraisse, la démocratie débute avec le choix de la majorité. Et la conviction idéologique n’est pas ethnique! Je ne passerai pas par 4 chemins: les Baoulé sont les souffre douleur de la crise qu’a connu notre pays. Taxés de tous les mauvais qualificatifs (entre autres: stupides, bornés, traitres, vendus, infiltrés), ils seraient la cause de toute la misère de notre pays. Il se passe rarement des jours où tel « expert » de la toile, se réclamant plus ou moins proche du FPI, n’essaie de nous humilier.
Là aussi, le FPI n’a pas porté officiellement un regard accusateur vers le peuple Baoulé. Toutefois, il serait intéressant que la Direction du FPI désavoue publiquement ceux qui s’adonnent à ces minableries, à cette misère morale avant que certains se sentent obligés d’opter pour le repli identitaire. Le troisième piège concerne le passé du FPI.
LA GESTION DU FPI
Je ne vais pas m’attarder sur cet aspect. Le FPI doit prendre du recul pour réaliser son bilan (audit?). Il doit avoir le courage de dénoncer certaines pratiques qui ont émaillé la vie de la République. Cette remise en cause aura le grand avantage de dessiner un nouveau pacte social avec les électeurs.
Enfin, le dernier point que je voudrais évoquer est la RELIGION. Présenté à tort comme manipulé par des réseaux évangéliques, le FPI devra s’accorder avec notre Constitution pour affirmer sa laicité. Il s’agira par la suite de mener des actions quotidiennes pour ne pas frustrer ceux de ses miltants et sympathisants se réclamant des autres communautés religieuses.
Telle est notre analyse des pas à poser en vue d’une alliance nouvelle, d’une nouvelle situation initiale contractuelle à engager avec…l’humanité!
Abidjan le 15 aout 2013
Sylvain N’GUESSAN
www.climbie.ivoire-blog.com
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