Gagnoa n’est pas la propriété du FPI

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Le Patriote

Une déclaration produite par un Collectif de cadres du FPI de Gagnoa, lue hier par Dano Djédjé, membre du comité central du FPI, ancien ministre de la Réconciliation sous Laurent Gbagbo a demandé au président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro qui s’apprête à aller à Gagnoa de limiter sa visite à la commune de Gagnoa. Ces caciques de l’ancien régime déconseillent à l’hôte de la Région du Gôh, qui y va sur l’invitation de la chefferie traditionnelle, de se rendre à Mama, Gnaliépa et Kpogrobré, qui sont respectivement, les villages de Laurent Gbagbo pour le premier, celui de sa mère pour le second et le village de Charles Blé Goudé, pour le dernier. Motif évoqué, ces étapes seraient « trop sensibles et susceptibles de prêter à confusion », selon les termes du communiqué.
L’ancien ministre de Laurent Gbagbo se dit, par ailleurs, surpris d’apprendre à travers les médias qu’au cours de la rencontre qu’a eue le bureau du Conseil des chefs avec le président de l’Assemblée Nationale à Yamoussoukro, le maintien dans le programme, de la visite des trois villages précités ait été décidé. C’est l’occasion de rappeler au FPI que Gagnoa et sa région ne sont pas sa propreté. Si le président de l’Assemblée nationale décide de s’y rendre, sur invitation des chefs traditionnels, pour aller parler aux populations, il en a le droit. Du moment où il est libre de se rendre là où il le veut, surtout qu’il est le n°2 de la République. En outre, son statut de député, qui fait de lui un élu de la nation, comme cela est mentionné dans la Constitution, l’autorise à aller partout sur le territoire national. C’est quand même malheureux de constater que de tels propos viennent encore du FPI après tout ce qui s’est passé lors de la crise postélectorale. La Côte d’Ivoire qui est en ce moment engagée dans la réconciliation nationale, n’a donc plus besoin de tels propos qui pourraient mettre à mal le processus en cours. Le président Alassane Ouattara ne cesse de le répéter. La Côte d’Ivoire doit devenir une véritable nation et non ce conglomérat de tribus qu’elle est en ce moment. Il est temps pour le FPI de comprendre que son jeu ne passera pas et que son discours qui consiste à diviser pour régner, est suranné. Car la Côte d’Ivoire, comme le stipule la loi fondamentale, est une et indivisible. Du côté du cabinet du président de l’Assemblée nationale, la réponse ce discours malheureux ne s’est pas fait attendre. Interrogé au sujet de ce communiqué, le Conseiller spécial du PAN, Touré Moussa, a tenu à faire cette précision : « Ce communiqué n’est que l’expression d’un sentiment de panique. Le président de l’Assemblée nationale sera bel et bien à Mama, à Gnaliépa et Kpogrobré.

COULIBALY Zoumana
Le Patriote

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Côte d’Ivoire: polémique autour d’une visite officielle dans la région natale de Laurent Gbagbo

Xinhua

ABIDJAN — La polémique enfle autour de la visite officielle du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, jeudi à Gagnoa (centre-ouest), région natale de l’ex-président Laurent Gbagbo en détention à La Haye.

Le président de l’Assemblée nationale se rend à Gagnoa sur invitation du Collectif des chefs de village du département pour l’inauguration officielle du siège du Collectif bâti à Garahio, dans la commune de Gagnoa.

Guillaume Soro devrait profiter de son séjour pour visiter Mama, village natal de Laurent Gbagbo, mais également Gnaliépa, village de sa mère en exil au Ghana depuis la fin de la crise post-électorale, et Kpogrobé, village de Charles Blé Goudé, l’ex-chef des « Jeunes patriotes » (farouches partisans de M. Gbagbo), en détention à Abidjan.

Dès l’annonce de la visite du président de l’Assemblée nationale, les réactions de réprobation ont fusé de partout.

Dans un communiqué mardi, le Collectif des cadres du département de Gagnoa a appelé le président de l’Assemblée nationale à « limiter sa visite à la commune de Gagnoa au regard de l’objet principal annoncé » et à renoncer aux étapes de Mama, Gnaliépa et Kpogrobé, s’interrogeant sur « la motivation réelle d’une telle visite dans ces villages symboles » où le « traumatisme a été très grand » après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011.

Selon le communiqué, « la majorité » de la population du département est « scandalisée » par ces visites annoncées dans les villages de ces personnalités qui constituent pour elle « des symboles » même en étant dans les liens de la détention ou en exil.

« Nous ressentons cette visite comme une opération de diabolisation, d’humiliation voire de soumission », affirme le Collectif des cadres.

« Face à cette situation qui divise plus qu’elle ne rassemble, il importe de faire preuve de discernement et de responsabilité pour préserver les chances de succès de la réconciliation », conclut le communiqué.

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