Banny depuis Zuénoula aux pro-Gbagbo “On ne peut pas dire qu’il ne s’est rien passé dans notre pays”

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La réconciliation ne se fera pas sans justice ni pardon. C’est le message que le président de la Commission dialogue verité et réconciliation (Cdvr), a lancé depuis Zuénoula à l’occasion de la célébration de l’indépendance.

Invité spécial de la première édition du Festival des musiques et des danses traditionnelles de Zuénoula (Festimaz) le 7 août, Charles Konan Banny a ‘‘salué
la décision de la justice qui a offert la liberté provisoire à un certain nombre de nos frères’’. « C’est ensemble que nous allons tourner la page. Nous devons ouvrir une autre page. Et c’est ensemble que nous allons nous réconcilier. Cette réconciliation ne peut pas s’accommoder de pré-condition ni de préalable. C’est un impératif et elle doit être inclusive et participative. Chacun doit donc y participer pour le bonheur de la nation», at-il exhorté. Le patron de la Cdvr n’a cependant pas manqué de rappeler que pour la réussite de cette réconciliation, la Côte d’Ivoire ne doit pas ‘‘passer à côté de la vérité’’. La réconciliation, at-il ajouté, ne signifie pas déni. «Il ne faut pas être amnésique, car personne ne peut dire qu’il ne s’est rien passé dans notre pays.

Personne n’a le droit de dire que des frères et sœurs n’ont pas trouvé la mort sans trop savoir pourquoi. Il s’est donc passé des choses. Et c’est une page sombre de notre histoire que nous ne pourrons pas fuir. Alors regardons-la avec courage », at-il martelé. Puis il a expliqué que la responsabilité collective ne signifie pas absence de responsabilité individuelle et culpabilité. Une adresse claire au Front populaire ivoirien (FPI) qui refuse de reconnaître ses crimes et de demander pardon aux victimes de la crise postélectorale et de sa gestion calamiteuse du pouvoir. Jouant les conciliateurs, Charles Konan Banny n’a pas manqué non plus d’interpeller le gouvernement sur sa responsabilité vis-à-vis des victimes. Celles-ci, a-t-il insisté, doivent recevoir le pardon de la nation et recevoir une réparation de l’Etat. « Les Ivoiriens doivent se mettre à la table du dialogue. A cette table, il faut faire une place importante aux victimes. Nous pensons, en ce jour important de la commémoration des 53 ans de notre pays, à tous ceux qui ne sont plus parmi nous et aux blessés », a-t-il conclu avant de plaider pour une justice équitable.

Fofana Ali, envoyé spécial
L’Expression

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