Une nouvelle entreprise prestant dans l’exploration et l’exploitation du nickel de Sipilou et de Biankouma (ouest de la Côte Ivoire) devrait voir le jour très bientôt : le gouvernement ivoirien s’est associé avec le suisse Glencore Xstrata dans cette optique.
« En conseil des ministre de ce jour, l’Etat et la société Xstrata Nickel, filiale du géant minier Glencore Xstrata, ont convenu de créer une société commune dans laquelle l’Etat aura 10 % de l’actionnariat, la société nationale Sodemi 5 % et Glencore Xstrata 85 % ». Une déclaration du porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, au terme du dernier conseil des ministres. C’est encore un des faits marquants le quinquennat d’Alassane Ouattara dans la mesure où il s’agit d’un projet de longue haleine. Aujourd’hui, enfin, l’exploitation du nickel de Sipilou et de Biankouma prend forme. A noter que ces deux mines regorgent de 259 millions de tonnes de nickel et de latérite avec une teneur du premier métal d’1,4 %. Il faudra environs 35 millions de dollars d’investissements pour cette exploitation.
Pour mieux savourer cette avancée, il faut ressasser le passé de ce dossier. Avant la compagnie minière suisse, c’est l’entreprise canadienne Falconbridge qui avait gagné le droit d’exploiter certains gisements de nickel, à savoir Sipilou ainsi que Foungbesso et Samapleu. Toutefois, le gouvernement ivoirien avait décidé de lui retirer son permis de manière unilatérale. Ce qui a déclenché une véritable bataille judiciaire. Entre temps, Xstrata a fini par racheter Falconbridge. A l’issue du procès l’année dernière, la Côte d’Ivoire a été condamnée à s’acquitter de 200 millions d’euros par le tribunal de Paris. Son accord avec la compagnie minière suisse a permis de régler définitivement ce différend.
Par
Steven Addamah in legriot.info
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