La Chronique Politique de Marc Micael
Le FPI (Front Populaire Ivoirien), principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire, par la voix de son secrétaire général, Kodjo Richard, aura beau gesticulé, crié haut et fort son indignation, Alassane Ouattara et son clan resteront sourds à ses jérémiades. Car rien ne compte pour ces derniers, à l’orée de 2015, que le vif désir de briguer un second mandat.
Pour parvenir à leurs fins, ils ne lésinent pas sur les moyens. Et, disons-le tout net, pour les ouattaristes et leur mentor, la fin – sans nul doute – justifie les moyens.
S’ils étaient – au début – maquillés de prétextes fallacieux, comme ceux que l’on a déjà eu l’habitude d’entendre : « pas de réconciliation sans justice » ou encore « sans justice, il ne peut y avoir de d’amnistie »…, le temps – cet autre nom de Dieu, puis certaines indiscrétions et enfin les agissements orchestrés par le régime en place et dont plus personne n’est dupe, ont fini par dévoiler les tenants et les aboutissants du plan machiavélique mis en œuvre par ce régime pour s’arroger un second règne à la tête du pays des éléphants.
Dans sa rubrique « pouvoir et réseau », La Lettre du Continent (N°661 du 19 juin 2013), périodique français d’informations dont on ne peut nier d’être au parfum de ce qui ce qui se trame dans les cercles des pouvoirs, notamment africains, nous en livre quelques pistes : « Après avoir publiquement qualifié de ‘’vraisemblable’’ sa candidature à la présidentielle de 2015, Alassane Ouattara prépare déjà cette échéance. (…) ADO s’appuie sur Henri Konan Bédié pour étouffer toute velléité de candidature d’une personnalité forte sous la bannière du PDCI (…) Quand au FPI, il ne constitue en rien un danger pour Alassane Ouattara. Son affaiblissement par le maintien en exil ou en prison de ses principales figures, débouche pour le moment sur le boycotte du parti de Laurent Gbagbo de toutes les consultations électorales».
Ce périodique ne fait que confirmer ce que les observateurs avisés de la scène politique ivoirienne savent déjà. A savoir…
La mise en œuvre d’un plan sordide pour réaliser un second mandat
De peur de perdre d’avantage la face – plus qu’elle ne l’est déjà – au sortir de d’un mandat calamiteux, Alassane Ouattara sait pertinemment que désormais, pour lui, les minutes sont comptés. D’où son empressement à déclarer sa prochaine candidature en 2015, alors qu’il peine à tenir ses promesses faites aux ivoiriens durant la campagne présidentielle de 2010. N’est-ce pas lui qui avait demandé à ces ivoiriens, que seulement cinq ans pour étonner le monde ? Pour transformer la Côte d’Ivoire en une terre où pleuvent des milliards de nos francs ?
Certes le plus déplorable ici, n’est pas de se demander pourquoi monsieur Ouattara engage une course poursuite contre la montre en vue d’un second mandat, mais de ne pas perdre de vue que dans cette logique, l’approche la plus sordide soit mise en œuvre pour y parvenir. Il s’agit de : museler le PDCI au profit du candidat du RDR, en complicité avec Konan Bédié ; maintenir en exil et en prison les cadres de l’opposition, non sans geler leurs avoirs ; faire la sourde oreille aux revendications de l’opposition ; consacrer l’impunité dans son propre camp ; refuser le financement aux partis de l’opposition ; et enfin, entretenir un climat de terreur au détriment de tous ceux qui s’opposeraient à son règne.
L’aveuglement
A croire qu’il est seul maître à bord, Alassane Ouattara se croit aveuglement tout permis. Peut-être, ignore t-il que dans son acharnement à briguer coûte que coûte un second mandat, en s’investissant pour ce faire, dans le rôle de geôlier en chef de et tortionnaire sans égal, il exacerbe les haines, les colères et les rancœurs ? Sait-il seulement que les ivoiriens, dans leur silence lourd, ruminent impatiemment la misère, le chômage la pauvreté et l’insécurité dans lesquels il les plonge de jour en jour pour assouvir son égoïste ambition de réaliser un second mandat ?
Si dans un récent rapport, du côté de l’Onu (organisation des nations unies) l’on persiste à dire – malgré tout le tapage médiatique orchestré par le régime – que « les menaces qui pèsent sur le pays sont réelles », ce n’est pas l’avis d’Hamed Bakayoko, le « sécurocrate » en chef de la Ouattarandie. Pour lui, tout serait sous contrôle. Son mentor n’aurait plus alors qu’à dormir sur ses deux oreilles, en attendant tranquillement 2015.
Mais, les anciens, ont pour coutume de dire que : « Dieu seul décide de quoi demain sera fait ». Et Dieu, n’est nul autre que celui dont il est fait mention dans cette locution latine : « vox populi, vox Dei » (voix du peuple, voix de Dieu).
Marc Micael
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