Par Hervé Kpodion Source: L’inter
Fin de calvaire pour 14 gendarmes de la caserne d’Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, situé au cœur d’Abidjan.
Ils comparaissaient, hier jeudi 27 juin 2013, devant le tribunal militaire d’Abidjan pour violation de consignes dans l’affaire »attaque d’Agban ».
En effet, dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011, soit aux environs d’une heure du matin, des tirs nourris ont été entendus au sein du camp de gendarmerie. Cette situation qui faisait suite à la diffusion sur la radio de la gendarmerie nationale, d’un message appelant les hommes à se retourner contre les autorités en place, et attribué au chef d’escadron Jean-Noël Abéhi, a entraîné l’arrestation de 21 gendarmes, présentés comme des proches du commandant Abéhi, qui était à cette époque en exil.
Arrêtés pour atteinte à la sûreté de l’État, trouble à l’ordre public, violation de consignes et détention illégale d’arme à feu, ces gendarmes étaient depuis cette date sous mandat de dépôt. Après un long procès, le juge du tribunal militaire avait ordonné leur relaxe pour vice de procédure.
Mais quelques mois plus tard, ils sont revenus à la barre, cette fois moins nombreux (14 au lieu de 21), les charges ayant été requalifiées. Ils étaient poursuivis désormais pour violation de consignes. De fait, le 15 juillet 2011, une note diffusée par la hiérarchie de la gendarmerie nationale intimait l’ordre à tous les habitants de la caserne d’Agban de déposer les armes et les munitions qu’ils possédaient au magasin d’armes. Une consigne que les prévenus n’avaient pas respectée.
Certains ont affirmé devant le juge qu’ils n’étaient pas informés de l’ordre qui circulait, quand d’autres indiquaient qu’ils n’avaient pas reçu du tout d’ordre. En tout cas, une perquisition dans leurs domiciles respectifs avait permis de mettre la main sur des armes de guerre et des munitions. Dosso Losséni, le procureur militaire, tout en leur reconnaissant des circonstances atténuantes, a requis 4 mois de détention militaire. Une réquisition bien suivie par le juge Koffi Kouadio qui les a condamnés à cette peine. Mais celui-ci a ordonné la levée du mandat de dépôt qui leur était délivré depuis 22 mois.
Ainsi, les 14 gendarmes dont un lieutenant, 7 maréchaux des logis chef (Mdl/c) et 6 maréchaux des logis (Mdl), ont été libérés. Cela s’explique par le fait que les 14 gendarmes ont déjà purgé leurs peines parce qu’ils avaient déjà passé 22 mois en prison avant leur condamnation par le juge.
Hervé KPODION
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