Biankouma – La confrérie Bi’n-Kadi « n’est pas une armée parallèle » selon le chef dozo Konaté Yaya

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Un leader dozo fait savoir que son entité n’est pas une armée parallèle

Biankouma, 24 juin (AIP)- Un leader dozo d’une confrérie, baptisée « Bi’n-Kadi », à Biankouma (ouest du pays, région du Tonkpi), Konaté Yaya, clarifie le statut de son organisation en faisant savoir que « celle-ci n’est pas une armée parallèle, mais sa présence remarquée, en diverses localités ou zones du pays, est juste destinée à apporter un appui « technique » à la société, par sa sociabilité et son apport à la promotion de la sécurité, la quiétude et à la paix entre populations.

« La confrérie des dozos ne constitue pas une armée en soi », a précisé, samedi, M. Konaté, rassurant que « son rôle est de servir la société et d’être proche d’elle », parce qu’elle dispose d’une fonction sociale indéniable.

En raison de dérives ou dérapages hautement dénoncés dans le discours et la pratique politiques à une période l’histoire sociopolitique de la Côte d’Ivoire, et qui ont provoqué la longue crise qu’a connue le pays, cette confrérie s’est invitée dans le débat, à travers la militarisation de son fonctionnement, rapproché à une force armée parallèle.

Organisation d’essence totémiste, estimée à plus de 120.000 gens, exclusivement des mâles, et ouverte aux seules groupes ethniques ou communautés Sénoufo et Malinké, le recrutement s’opérerait, « sans distinction politique, ni religieuse », a relevé, lors d’une cérémonie à la grande gare de la localité, ce leader dozo.

Fort jalouse de ses pouvoirs reconnus, cette confrérie se livrerait même, mezza voce, à la « surenchère politique », bien incommande, parfois, à l’image d’autres organisations sous le régime précédent, en alléguant, inconsidérément, de sa contribution à la gestion de la crise post-électorale pour justifier de sa présence.

Véritable épiphénomène des temps nouveaux, cette organisation est devenue plus que composite: l’on y dénombre, de nos jours, des éléments issus des 60 ethnies du pays. Elle prétend aider à favoriser la compréhension entre les différents segments de la société, et affirme oeuvrer jusqu’au bout à la sécurité des personnes et des biens, à la coexistence pacifique et à l’unité nationale.

Depuis la fin de la crise post-électorale, le gouvernement ivoirien s’est investi à trouver un modus vivendi à l’échelle de ce groupuscule, aux fins de l’amener à s’affranchir de cette inclinaison non conforme à sa doctrine intiale. Interpellé, à plusieurs reprises, sur la question, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a été formel sur la nécessité de faire en sorte que les dozos retrouvent leur statu quo ante. A ce propos, le président Ouattata n’a de cesse d’indiquer que le gouvernement ivoirien s’implique fortement à y trouver une solution durable.

Lors d’une rencontre, l’année dernière, à San Pedro, un mémorandum avec été conclu par cette organisation avec le gouvernement ivoirien, par le truchement du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en vue d’une gestion plus efficiente de cet épineux dossier. De quoi réjouir la cohue, leur action est devenue moins apparente et plus discrète.

(Aip)

cn/en/nf

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