Par Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net | 14.06.2013
Un vaste réseau de trafic de clandestins vient d’être mis à nu à Abidjan en Côte-d’Ivoire par les autorités françaises. Cette information est donnée en exclusivité ce vendredi par Radio France Internationale (RFI). La radio française évoque la responsabilité dans ce trafic d’une «société chargée de la sûreté des vols Air France à l’aéroport d’Abidjan» sans indiquer le nom de cette société.
Selon nos sources, il s’agit de la compagnie EAS-CI [Experts Associés Sûreté], une société de droit ivoirien officiellement dirigée par un ressortissant sénégalais du nom de Seck Ousmane Thiane. Mais selon plusieurs indiscrétions, ce Sénégalais ne serait que le prête-nom d’un très haut dignitaire du régime du président Ouattara. Un des ministres clé de son gouvernement, en poste depuis son arrivée au pouvoir et dans des gouvernements antérieurs de Laurent Gbagbo.
Toujours selon nos sources, EAS qui fait depuis peu cavalier seul a l’aéroport d’Abidjan Houphouët Boigny, était par le passé associée à ICTS, un des leaders de la sûreté en Europe. ICTS récemment rachetée par le fonds d’investissement français IPE, a dans la foulée cessé toute collaboration avec EAS, qui évolue désormais seule sur la plate-forme aéroportuaire d’Abidjan.
« Il faut savoir que pour pouvoir embarquer sur un vol Air France-KLM pour Paris depuis Abidjan, les passagers doivent passer pas moins de 5 contrôles de documents de voyage. A l’entrée de l’aéroport AviSecure se charge des contrôles, ensuite EAS pour la compagnie aérienne, ensuite la police des Frontières chargée de l’immigration, encore AviSecure pour la fouille des bagages à main, puis finalement EAS pour l’embarquement des passagers dans l’avion. Si autant de passagers clandestins ont pu embarquer pour la France, il faut chercher du coté de EAS. D’ailleurs pourquoi les français de RFI ne citent pas la société ? Est-ce pour nécessité d’enquêtes ou est-ce pour couvrir un ministre ripoux ?» nous indique une source jointe à l’aéroport d’Abidjan ce vendredi.
Les services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité [dirigé par le ministre Hamed Bakayoko], que nous avons joints, refusent de nous communiquer toute autre information, arguant attendre la suite des enquêtes en cours.
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