Par Fatima Gooré | Connectionivoirienne.net 06.06.2013
La saga sur le 2e terminal à conteneurs du port autonome d’Abidjan, semble loin de toucher à sa fin. Alors que le ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon remettait en cause ce jeudi dans un entretien à l’hebdomadaire parisien Le Nouvel Observateur, l’attribution de ce terminal au groupe français Bolloré [qui détient le 1er terminal], l’on apprenait le même jour que l’UEMOA déclarait la plainte du groupe français CMA CGM contre Bolloré dans cette même affaire, recevable. Comme pour ne pas arranger les affaires du gouvernement Ouattara, dans une dépêche de l’AFP de ce même jeudi, « Bolloré affirme que M. Billon, le ministre qui a critiqué ce choix est actionnaire de la société MOVIS, que dirige son frère et qui est arrivée en dernière position de l’appel d’offres pour le second terminal à conteneurs d’Abidjan« .
Sans le dire le consortium [APM terminal Maerks (Danemark), les français Bolloré Africa-Logistics et Bouygues travaux publics] conduit par Bolloré, accusé par les perdants à l’appel d’offre, d’avoir joué de ses relations avec le couple Ouattara pour acquérir la concession, [Bolloré] minimise les questions de fond soulevées par le ministre du commerce, en accusant ce dernier de plutot défendre les intérêts de son frère. «C’est la position monopolistique [de Bolloré] qui est néfaste à notre économie » avait pourtant martelé M. Billon dans son entretien à Le Nouvel Observateur, chiffres à l’appui. «Sur ce point [monopole], la ligne de défense de Bolloré et du gouvernement ivoirien reste très maigre » soutiennent plusieurs ecnomistes interrogés par ce site. L’Américain Joseph Stiglitz, Nobel d’Économie, critiquait Alassane Ouattara alors premier ministre, d’avoir bradé des monopoles d’État à des compagnies françaises, en privatisant l’eau, l’électricité et la téléphonie, il y a 20 ans déjà de cela.
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