La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant Anne-Désirée Ouloto était hier mardi à la présentation du rapport d’Amnesty International. Contrairement à la stratégie de contestation systémique du gouvernement assurée notamment par le ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des libertés publiques Gnénéma Coulibaly Mamadou et le porte-parole du gouvernement Koné Bruno qui estiment parfois que le rapport de l’Ong de défense des droits de l’homme n’est pas soumis au gouvernement pour faire des observations avant publication, Anne Ouloto a plutôt exhorté à ne pas avoir une peur bleue des critiques formulées contre le régime. Elle estime que ces remarques peuvent permettre d’améliorer la gouvernance. «Nous ne devons pas avoir peur de la critique. La critique doit être objective, elle doit être constructive et c’est de cette critique qu’il s’agit », soutient Anne Ouloto. La ministre a également interpellé le régime en l’exhortant à protéger les droits des ivoiriens sans distinction et sans discrimination. «Il faut savoir que le gouvernement a un rôle éminemment important. C’est celui de faire en sorte que tous les ivoiriens quelque soit leur appartenance poli-tique, ethnique, religieuse, se sentent bien dans ce pays. Donc que chacun tienne compte de l’autre dans la limite de sa liberté, dans le respect de nos lois, dans le respect des droits des autres. Mes droits n’interdisent pas les droits des autres. Et donc nous devons vivre de façon consensuelle, de façon fraternelle dans le respect en tout cas des droits des uns et des autres », a indiqué Anne Ouloto.
Anderson Diédri
Le Nouveau Courrier
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