Il n’est pas courant qu’on admire du dehors quelqu’un du dedans. Mais devant le courage d’un homme, on peut le faire. En tout cas, le Président de la JPDCI, Konan Kouakou Bertin dit KKB force respect et admiration. Son franc parler et sa fouge font de lui un homme politique admiré. En politique, un leader doit dire plus haut ce que les autres murmurent tout bas. Fidèle à son pays, KKB n’hésite pas à risquer sa vie pour défendre son parti et ses convictions. Envers et contre tout, il parle et défend comme nous la Côte d’Ivoire au-delà des considérations politiques. KKB n’a pas été tendre le 15 mai 2013 avec le Rassemblement des républicains (Rdr), au cours de son point-presse, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), à Cocody. Cette contribution a pour seul dessein de soutenir ce tribun qui aujourd’hui subit l’offensive permanente de certains medias coloniaux. Il importe au premier chef de faire brièvement l’historique de son parti avant de livrer quelques mots d’encouragement à ce cadre du PDCI.
L’HISTOIRE DE SON PARTI
L’histoire des historiens est toujours, selon le mot de Raymond Aron, « une réinterprétation des interprétations précédentes ». Celle que nous résumons ici reste notre réinterprétation. C’est en 1944 que FHB crée le Syndicat agricole africain (SAA) pour la défense des intérêts paysans. Houphouët est alors, à la fois président et secrétaire général. La première décision prise est de lutter pour la revalorisation du salaire journalier des travailleurs des plantations : 6 F par jour aux travailleurs des plantations, contre 3,50 F offerts par les colons. Une plainte fut portée contre le président du SAA pour cette décision. Il fut même l’objet d’enquêtes depuis Paris (le ministère des Colonies envoya un inspecteur), pour comportement anti-français.
Le fondement des idéaux du PDCI se trouve dans la prise de conscience d’un homme, Félix Houphouët-Boigny, dans son cri d’indignation comme il le dit lui-même : «On parle de la naissance de notre mouvement, le Pdci-Rda. En fait, tout est parti du Syndicat agricole africain. En 1932, je vous l’ai dit, j’étais jeune médecin à Abengourou. Et devant la détresse des cultivateurs de l’Indénié, je me suis permis, avec l’accord du Gouverneur d’alors, Bourgine, d’inviter mes compatriotes à faire la grève de la vente du cacao. J’ai écrit un article de presse intitulé, «On nous a trop volé». Mais le PDCI d’aujourd’hui semble s’affaisser au point qu’il est composé de nombreux politiciens aux ordres. La vacuité politique du PDCI désole beaucoup Ivoiriens, qui se demandent quelle piqûre injecter à ce parti pour lui redonner ses lettres de noblesse. C’est à cette tâche que KKB s’attèle depuis des années pour donner non seulement une certaine jeunesse à ce parti mais une dignité.
KKB RESTE LE ZORRO DU PDCI
Son parti est officiellement un des alliés du RDR au sein du RHDP. Mais le Président de la JPDCI affirme que ce rassemblement a volé en éclat. Pour lui, « là où se trouve la violence, le PDCI est absent, là où se trouvent les fusils, le PDCI est absent… ». Depuis 1999, la Côte d’Ivoire est en crise à cause de l’irruption de la violence dans la politique. Et le régime actuel a toujours indexé les partisans de Laurent Gbagbo comme les auteurs des violences dans ce pays. Et pourtant, à entendre KKB, comment expliquer qu’entre des alliés, on constate encore cette violence sauvage ? « Ces dernières élections ont montré que malgré la présence de Laurent Gbagbo à la Haye, les élections ont été organisées dans la violence. Pourquoi pensons-nous que pour qu’il ait une élection en Côte d’Ivoire, il faut forcement la violence. Or c’est connu, le PDCI ne fait pas bon ménage avec les armes, avec la violence » dit-il. En réalité, c’est le RDR qui est violent en politique. Au lieu d’utiliser la force de l’argument, au RDR, on utilise plutôt l’argument de la force. Refusant le désordre dans notre pays, il a appelé les militants de son parti à se désolidariser de ceux qui sont à la base de la souffrance des ivoiriens. KKB se souviendra pendant longtemps de cette difficile journée le vendredi 24 février 2012 à Bonon où il a été copieusement tabassé par un groupe de jeunes, soupçonnés d’être des militants RDR, à la fin d’un meeting. Ce « petit bonhomme » pour reprendre le titre dégradant du patriote du 16 mai, est soucieux comme nous de l’intérêt général des Ivoiriens. Le parti de celui qui disait qu’« Il n’y aura pas de paix tant que la force paraîtra l’unique recours possible pour dénouer des situations intolérables » refuse par la bouche de KKB, d’allonger la souffrance des ivoiriens, avec la violence. La dernière sortie de KKB montre qu’il est courageux, qu’il peut dénoncer les impaires de son camp et cela est apprécié par les ivoiriens qui souffrent. Quant à l’alliance de son parti avec le FPI, il n’a pas été hostile comme certains au PDCI, comme un sage, il a renvoyé les impatients à attendre les conclusions du Congrès de son parti. Il a compris que les partis politiques ne sont pas des ennemis mais des adversaires : « Le Fpi n’est pas l’ennemi du PDCI. Nous ne sommes qu’adversaires. C’est une question qui sera examinée dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire ».
Contrairement à ceux qui marchandent en politique les idéaux de leurs partis pour des postes ministériels et dans l’administration, le Président de la JPDCI montre qu’il existe aujourd’hui au PDCI, des cadres qui défendront la cohésion sociale, la fraternité, la paix et la dignité de la Côte d’Ivoire.
En tout cas, KKB a notre estime tout comme tous les ivoiriens qui, au péril de leurs vies, brave la peur pour défendre notre pays, notre patrie, la Côte d’Ivoire.
CONCLUSION
Felix Houphouët Boigny disait un jour : « Ayant à bâtir dans les peines, nous n’avons pas à nous effrayer. Bâtir dans les peines est la seule condition de bâtir durablement, et nous avons cette ambition ». Le Président de la JPDCI a dû lire cette phrase du père de la nation car il sait que c’est de hautes luttes que nous allons construire notre pays.
Dr PRAO Yao Séraphin
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