Par Sita SORO
Raymond Yapi N’Dohi, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), vainqueur des élections municipales à Koumassi, commune au sud Abidjan, a déclaré dimanche avoir ‘’proprement battu’’ l’un des adversaires, le député et ministre de l’Enseignement supérieur, Ibrahima Cissé, du Rassemblement des républicains (RDR, pouvoir), qui conteste sa victoire, à ALERTE INFO.
Raymond N’Doyi maire de Koumassi
« Moi, je sais que je l’ai proprement battu. Il (M. Cissé) aurait plus de décence à reconnaitre sa défaite », a affirmé le maire Raymond N’Dohi, rappelant avoir « perdu face à lui lors des législatives (de décembre 2011) mais je n’ai rien dit, moi je ne suis pas mauvais perdant’ ».
Selon M. N’Dohi, il y a eu plus de 7.000 voix d’écart entre son adversaire et lui aux législatives mais pour ces municipales, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur « a perdu avec plus de 4.000 voix de différence ».
‘’Qu’il se dise alors qu’il y’a quelque chose qui ne va pas. La population de Koumassi est une’’ a-t-il souligné, ajoutant que des militants de tous les partis politiques, y compris ceux du RDR, ont voté pour lui le 21 avril dernier.
En poste depuis 2001, N’Dohi a été réélu avec 49,14% des voix, contre 41,25% pour l’un de ses principaux challengers, Ibrahima Cissé dit Bacongo.
Lors de la campagne électorale du 5 au 19 avril, les deux candidats se sont accusés mutuellement de violences, ce qui a abouti à un climat tendu après la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante (CEI), donnant M. N’Dohi vainqueur.
Koumassi, à l’instar de plusieurs communes d’Abidjan, a été le théâtre de nombreuses altercations et affrontements entre partisans du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP coalition au pouvoir qui comprend le RDR et le PDCI).
Des candidats vaincus ont contesté le verdict des urnes. Les forces de l’ordre ont été déployées pour sécuriser des mairies de la capitale économique ivoirienne, prises d’assaut par des militants.
Dans une récente interview accordée à un média local, M. Cissé Bacongo affirmait ne pas être l’instigateur des violences. Dimanche dernier après son vote, le ministre avait appelé ses adversaires à respecter le verdict des urnes.
SSO
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