Réactions de députés congolais au discours de Soro

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L’Avenir Quotidien (Congo)

Après avoir prononcé son discours à la cérémonie solennelle d’ouverture de la session ordinaire de mars 2013, un discours de prise de conscience et d’ouverture politique à la démocratie, au panafricanisme intégré et autocritique. Le journal L’Avenir a donné la parole à quelques députés qui s’expriment à son micro :

Patrick Mayombe, (député national, Equateur)

La prise de conscience, c’est la démarcation entre la prise de conscience, et la moralisation, c’est qui est difficile à établir. Mai, sinon il nous a mis nous politiques congolais devant nos responsabilités pour autant que la musique congolaise rayonne et marche bien. Il a souhaité que notre politique aussi marche comme la musique pour sortir notre pays du gouffre du trou dans lequel il est englouti.

Bertrand Ewanga, (député national, Equateur)

Je crois que la Côte d’Ivoire doit encore fournir beaucoup d’efforts pour ramener toute la classe politique autour de l’idéal commun de la République. Vous savez que jusqu’à ce jour le FPI est toujours absent, le parti de Gbagbo est toujours absent et je sais qu’ils se battent pour ça. Et comme il l’a dit : « la démocratie c’est l’art du compromis par le dialogue. Je crois que nous devons exploiter cet aspect du dialogue qui doit sauver et la Côte d’Ivoire et notre pays. Mais, un dialogue inclusif, un dialogue où nous devons arriver à asseoir une logique qui sauve la nation, pas un dialogue à la manière d’un parti politique, mais un dialogue effectif qui prend en compte tous les aléas qui bloquent notre pays. Je crois que les exemples de la Côte d’Ivoire et du Congo peuvent faire route ensemble. C’est-à-dire un dialogue qui partage le pouvoir équitable et équilibré, mais qui met en place des voies tracées qui doivent déterminer l’avenir d’un pays.

Nous ne voulons pas, bien que nous sortons des élections concertées de pouvoir, qui a gagné à sa manière, mais aujourd’hui nous voulons parce qu’il y a échec dans la gestion qu’on se mette ensemble pour qu’on arrête des règles qui puissent guider la nouvelle gestion pour la bonne gouvernance.

Zacharie Bababaswe, (député national Kinshasa)

Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a essayé de rappeler aujourd’hui aux congolais qu’ils ont une denrée très importante qui sert d’ambassadrice, la musique congolaise. Le Président Guillaume Soro a souhaité que la politique congolaise soit comme la musique congolaise. Moi, je parle de la wengetisation de la vie politique, c’est-à-dire, ce qu’on fait de la musique congolaise qu’on le fasse aussi dans la vie politique, c’est-à-dire, pluralité d’esprits et de partis politiques. Son discours était moralisateur et d’éveil de la conscience aussi. Il nous mobilise en disant : « congolais regardez, vous avez tout ce qu’il faut pour avancer, mais vous dormez. Le jour où le Congo va se réveiller, eh bien l’Afrique va se mettre débout et va avancer ».

Norbert Basengezi, (député national, Nord Kivu)

J’ai suivi le discours du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, c’est un panafricaniste qui nous a rappelé le rôle stratégique de la République Démocratique du Congo à l’instar de Franck Fanon qui disait : « l’Afrique est un grand continent dont la gâchette est au Congo : la puissance minière, la puissance agricole, mais aussi la puissance environnementale du Congo, autour de son majestueux Fleuve Congo ». Je crois que ce discours d’élan soit adressé à la fois aux législateurs que nous sommes, comme à ceux de l’exécutif, au peuple congolais qui doit se parler, qui doit se concerter pour qu’on puisse aller de l’avant. L’Afrique pourrait démarrer ou décoller à partir de nous même comme la Chine, l’Inde, le Brésil et tous les pays émergents aujourd’hui.

Christophe Lutundula Pene Apala, (député national du Sankuru)

C’est un bon discours sur le fond. C’est justement de cette manière personnellement je perçois le nationalisme africain ; le panafricanisme qui doit être une idéologie de libération dans la complémentarité, pas dans l’ostracisme. Il ne faut pas folkloriser les idéaux que comportent le nationalisme et le panafricanisme africain. J’ai l’impression que longtemps pendant les dictatures militaires en particulier, on a voulu nous dire que nous étions une autre humanité, alors que l’humanité est une, avec de variantes en termes de vécus, des expériences spatiales ; alors que, l’humanité est une, les valeurs démocratiques sont universelles.

L’expérience de la Côte d’Ivoire doit nous servir de leçons comme lui-même (Ndlr Guillaume Soro) l’a dit et je sais que chacun à son opinion, bref. Je pense que la démocratie comme valeur de civilisation, je pense que le dialogue comme vertu cardinal de la démocratie et même de la subversion universelle ; la sincérité, l’engagement des acteurs politiques (Opposition- Majorité) pour partager le destin, pour constituer le front commun de la nation. Chaque nation a un front qui est commun, il faut qu’on aille dans ce sens là ; je pense que Ouattara est les siens vont dans ce sens là.

Boris Maelezo, (député national Beni Butembo)

Son discours est un discours d’un patriote d’abord, et aussi un discours d’un panafricain, un révolutionnaire aguerri et qui veut réellement que l’Afrique se réveille, qui veut réellement que l’Afrique ait sa propre démocratie. Il n’y a pas une démocratie selon lui (Ndlr Guillaume Soro) unique au monde. Chacun fait sa démocratie selon ses désidératas, selon la demande de son peuple.

C’est pour cela qu’il trouve qu’on ne puisse pas attendre réellement se construire en Afrique à l’extérieur, vers les occidentaux, en Amérique ou partout au monde où l’on dit se trouve « la veille démocratie ». Je trouve que c’est un discours réellement de nationaliste, un discours d’un africain et quelqu’un qui comprend réellement que l’Afrique doit se relever. Et aussi ce qui m’intéresse beaucoup, ce qu’il a compris en suite que l’Afrique va se relever si le congolais prenait conscience, puis que le Congo est le cerveau moteur du développement en Afrique ; le cerveau moteur du développement politique, économique de l’Afrique.

Si nous congolais nous ne comprenons pas cela, dommage que de s’atteler sur les guerres internes, au lieu de prendre conscience que le pays nous appartient à nous tous, et que chacun doit jouer son rôle et, on ne peut pas être aux affaires tous et au même moment. Nous devons jouer notre rôle politique ensemble sans exclusion, de construire le pays. N’est ce pas il vient de nous dire que le Congo possède tout ce que Dieu a donné à la nature aux hommes, mais je constate que le congolais n’arrive toujours pas à intérioriser cette réalité, mais préférer revenir encore sur la table de partage équitable et équilibré du pouvoir. C’est malheureux, car ceux qui ont échoué aux élections digèrent mal l’élection des autres et voilà pourquoi ils veulent revenir avec les formules magiques incantatoires. Ils ont l’obligation de se préparer pour les prochaines élections de 2016 que de perturber l’ordre institutionnel. Nous de la Majorité sommes conscients de la grandeur du Congo, raison pour laquelle le Chef de l’Etat Joseph Kabila a un programme ambitieux de construire et reconstruire la RD Congo.

Pius Romain Rolland

L’Avenir Quotidien

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