Le parquet requiert 1 an ferme contre le sécretaire général du parti de Gbagbo

akoun

Abidjan-Côte d’Ivoire – Le parquet a requis mercredi en appel, un an d’emprisonnement ferme contre Laurent Akoun, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (ancien partie au pouvoir), assorti de 100.000 Fcfa d’amende.

Laurent Akoun est depuis plusieurs mois en prison, accusé d’ »atteinte à l’ordre public » et de propos « séditieux » envers le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Ouattara est arrivé au pouvoir par la guerre, il n’a pas gagné les élections »

Laurent Akoun a martelé que Alassane Ouattara était « le tortionnaire » de ses camarades de parti, détenus dans des prisons au nord du pays, le qualifiant l’actuel chef de l’Etat ivoirien de « menteur », a rappelé le procureur, citant le journal Notre Voie, un quotidien du parti, dans ses parutions du 5 et 8 août derniers.

Pour le procureur, ces déclarations méritent une « peine privative de liberté de un à cinq ans de prison ferme », estimant que M. Akoun « avait conscience du message qu’il véhiculait ».

Pour Toussaint Zahui, avocat de la défense, « ce discours qui a été tenu est un discours de remobilisation » au cours d’une réunion « restreinte » à 60 militants du FPI, essentiellement des responsables du parti.

Le « discours est politique », a-t-il plaidé, ajoutant que ces propos « ne sont pas constitutifs d’infraction ».

« Ce discours n’est pas séditieux », a insisté maitre Zahui, cette infraction imputée à son client « n’est pas constituée parce que l’élément matériel n’a pas été suffisamment caractérisé et l’élément moral n’est pas établi ».

L’avocat a demandé au tribunal d’ »infirmer sa sanction » à l’encontre de M. Akoun, également accusé d’avoir « ramé à contre-courant de la réconciliation » nationale.

II a estimé que c’était un procès « politique » dénonçant la mesure d’interdiction de séjour de son client de paraître d’ »assassinat politique ».

Le secrétaire général du FPI a été condamné le 31 août à six mois de prison ferme pour trouble à l’ordre public.

Le président du tribunal, Ali Ouattara, a reporté l’affaire en délibéré pour le 13 février prochain.

Avec Aletre-info.net et agences

Le Journal de Connection

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