Pour être venu à bout d’un président de la République démocratiquement élu, d’un Premier ministre de pleins pouvoirs, avoir secoué un président de la transition, et surtout, pour s’être octroyé la sacro-sainte mission de libérer le pays et mettre définitivement terme à la dérive politique, ses inconditionnels l’auraient affectueusement surnommé le «liberator ».
Mais les récents événements laissent penser que notre «terminator» a véritablement atteint ses limites.
En clair, le capitaine Sanogo, principal auteur du coup d’Etat de mars 2012 est loin d’avoir réussi là où il accuse ATT d’avoir échoué: circonscrire la menace islamiste et remettre le pays sur les rails. Pis ! Le mal, telle une gangrène, s’est d’ailleurs vite propagé au point de compromettre l’existence du pays tout entier. Et ce, face à une armée impuissante qu’il est censée reformée en sa qualité de chef du comité militaire.
Et presque neuf (09) mois après le coup de force, le Mali doit toujours se contenter d’une armée hésitante et désorganisée. N’hésitait-elle pas à donner l’assaut quand bien même l’ennemi ait clairement fait état de ses intentions de passer à l’offensive ? Et ne parlons pas du prétexte des armes bloquées dans les différents ports de la sous-région et de celui relatif à une hypothétique autorisation des Nations Unies pour récupérer les régions occupées !
Il aurait fallu qu’elle soit finalement poussée par l’ennemi pour qu’elle entreprenne, non d’attaquer, mais de se défendre, elle qui était censée mener l’offensive. En clair, l’ennemi a su prendre une ascendance psychologique sur elle en passant le premier à l’attaque. Mais fort heureusement, la situation évolue désormais favorablement pour elle sur le terrain. Et ce n’est pas grâce au «liberator», auteur de mirobolantes promesses.
Mais bien entendu, l’erreur a été de surestimer les pouvoirs de notre bon capitaine ou pis, de le laisser tout faire et seul…ou presque. La désillusion est vite apparue. L’on sait aujourd’hui que le «Terminator» ne saurait à lui seul, tirer le pays d’affaires. Mieux, c’est bien lui qui a aujourd’hui besoin d’aides. Et pour cause.
Il serait, à ce jour, otage de ses promesses et de personnages politiques et militaires plus soucieux de leur propre devenir et surtout de leur survie.
Les récents événements l’ont bien démontré.
Si c’était à refaire, peut-être que Terminator réfléchirait à deux fois avant de mener un putsch.
B.S. Diarra
SOURCE: Maliba Info du 15 jan 2013
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