La lettre de Katinan à Aké N’Gbo Peut-on tirer sur une ambulance ?

Comment Koné Katinan complique la situation des autres prisonniers Après la libération d’Aké N’Gbo, Béchio, Mahan gahé, Adjobi… Le porte-parole de Laurent Gbagbo, en liberté sous caution au Ghana, après un silence, a signé son retour dans les médias. Il a adressé hier une lettre [lire ici] au Pr Aké N’Gbo pour saluer sa sortie de prison. Cette sortie est un pavé dans la marre qui risque de compromettre la libération des autres prisonniers.

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Depuis son arrestation à l’aéroport John Kotoka d’Accra le 24 août 2012, Justin Koné Katinan, tout feu tout flamme dans la presse à travers des contributions incendiaires, est rentré dans sa coquille. Mais les Ivoiriens ont été étonnés, hier, de constater le retour du porte-parole de Laurent Gbagbo dans la presse. L’homme, en liberté sous caution chez le voisin de l’Est, et qui doit passer devant le juge le 7 janvier 2013, malgré la menace d’extradition qui plane sur lui, a jugé utile de se répandre dans la presse pour tirer sur les autorités ivoiriennes. Koné Katinan, en dehors des considérations politiques, est un homme affable et sociable. Mais l’homme qui s’est voulu plus royaliste que le roi avait pris les devants de la crise postélectorale en conduisant la nationalisation des banques commerciales et le casse de l’agence nationale de la Bceao. Aujourd’hui, l’enfant de Niakara n’est pas loin d’une extradition pour venir répondre de ses actes devant la justice de son pays. Son avocat, qui, jusque là, croyait en sa libération, a fini par montrer une certaine lassitude et un découragement devant la tournure des événements. En attendant la décision des juridictions ghanéennes, l’étau est en train de se resserrer sur Koné Katinan. Mais lui n’en a cure. Il continue de verser dans la provocation et dans la défiance. C’est dans cette période décisive qu’il trouve bon d’écrire une lettre dans laquelle il continue de dédouaner ceux à la base de tout ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire pendant la crise postélectorale. Si les charges retenues contre lui se confirment, cette lettre de Koné Katinan sonne comme le message d’un prisonnier en sursis qui s’adresse à un ex-prisonnier. Autant le dire tout net. Il ne faut pas en rajouter aux ennuis de Koné Katinan. Comme le dit l’adage, on ne tire pas sur une ambulance. Tout compte fait, Koné Katinan sait que son sort n’est pas loin d’être scellén

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L’Expression

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