Akouédo – Licorne forme les Commandos Parachutistes Frci

Côte d’ivoire: DIT au camp de Akouedo

Du 12 au 16 novembre 2012, la section génie du 29ème mandat de la force Licorne, a conduit le premier détachement d’instruction technique (DIT) du mandat au profit du 1er Bataillon de Commandos Parachutistes (BCP) des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), au camp d’Akouedo Sud, dans le nord-est d’Abidjan.

Les 28 sapeurs parachutistes du 17ème régiment du génie parachutiste (17ème RGP) constituant la section génie de la force Licorne étaient répartis en deux groupes de combat et un groupe organisation du terrain. Durant une semaine, les groupes de combat français, jumelés avec deux groupes ivoiriens soit une vingtaine de stagiaires, ont réalisé deux postes de combat du niveau trinôme, tandis que le groupe travaux créait une circulaire de 2,5 km dans le camp. Ces postes permettent ainsi la surveillance d’une partie du périmètre du camp. Ils peuvent accueillir chacun jusqu’à 3 soldats debout. La circulaire créée devient, quant à elle, un chemin de ronde et permet une meilleure fluidité dans le camp.

Forts de leur expérience, les sapeurs du 17e RGP, ont transmis leur savoir-faire aux parachutistes ivoiriens, tout en participant activement à la vie du camp. L’apprentissage des techniques s’est déroulé dans une ambiance à la fois studieuse et fraternelle. Les militaires de la force Licorne ont découvert le matériel des troupes aéroportées (TAP) ivoiriennes en visitant la section d’entretien et pliage des parachutes (SEPP).

La force interarmées Licorne, composée de 450 militaires maintient une présence militaire en Côte d’Ivoire pour assurer la protection des ressortissants français en cas de dégradation sécuritaire, et accompagner l’armée ivoirienne dans sa réforme.

Le partenariat entre les deux armées se répartis entre l’instruction au combat, des actions de formation ou d’assistance technique à la dépollution, des actions civilo-militaire et de soutien logistique. Les instructeurs de la force Licorne sont renforcés par des militaires des Eléments Français au Sénégal (EFS), en charge de la supervision des actions de coopération opérationnelle pour la sous-région.

Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense

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Atmosphère lourde au Camp Akouédo Depuis quelques jours, la psychose est entretenue

Depuis quelques jours, le climat, déjà délétère à l’ancien Camp d’Akouédo, s’est davantage détérioré avec les récentes mesures prises par les Frci. Notamment la fermeture de toutes les églises depuis le 24 décembre dernier.

L’ancien camp Akouédo est secoué depuis quelques jours par une tension subite. Le climat de méfiance et de suspicion au sein des troupes s’est aggravé, depuis la vraie-fausse tentative d’attaque du camp de Gendarmerie d’Agban, le dimanche 23 décembre dernier. Depuis lors, selon les informations en notre possession, la plupart des ex-Fds sont en mode surveillance accrue, notamment à l’ancien camp militaire d’Akouédo. Et ce qui a davantage contribué à alourdir l’atmosphère, c’est la décision de fermeture des Eglises au sein du camp, depuis le 24 décembre dernier jusqu’à nouvel ordre. Une décision venue du Lieutenant-colonel Diarrassouba qui aurait reçu l’ordre de son supérieur le Général Sékou Touré, commandant des forces terrestres des Frci. Selon les informations en notre possession, les fidèles catholiques préparaient le réveillon de Noël dans la chapelle du camp quand des éléments des FRCI sont venus les prier de tout arrêter et de fermer l’église jusqu’à nouvel ordre. Idem pour les autres églises. Et pour cause, selon eux, ceux qui auraient attaqué le camp de Gendarmerie d’Agban aurait fait la messe avant de lancer leur coup. Ainsi donc, selon les Frci, pour ne pas que pareil scenario arrive au camp militaire d’Akouédo, ils anticipent, en décidant de fermer toutes les Eglises à l’intérieur du camp. Du coup, depuis le 24 décembre dernier, selon nos informations, seule la mosquée du camp est opérationnelle. Seules les «FRCI originelles» ont le droit de détenir des armes L’unicité de l’armée est encore un leurre dans la plupart des camps militaires où se côtoient Frci et ex-Fds. En dehors des heures de garde où les équipes de garde sont constituées d’ex-Fds et Frci, rien ne les lie. Dans un tel climat d’insécurité et d’attaques répétées, seules les Frci originelles ont le droit de détenir des armes, y compris des armes lourdes (comme les RPG, roquettes…) jusque même dans leurs couchettes. Ce qui n’est pas le cas pour leurs frères d’armes des ex-Fds. Et le plus humiliant, les ex-Fds sont obligés de se cacher, parfois même raser les murs pour se procurer un journal (surtout quand il s’agit de la presse proche de l’opposition) dans la totale discrétion, de peur d’être surpris par leurs autres frères d’armes et d’être automatiquement catégorisés comme pro-Gbagbo ayant des velléités de faire coup d’Etat. «Parce qu’on t’a vu en train de lire un journal ‘’bleu’’, un beau matin des éléments peuvent débarquer chez toi et t’arrêter pour rien. Et tu risques de t’entendre dire que tu serais impliqué dans un coup en préparation. C’est vraiment pénible tout ça», révèle un sous-officier, ex-Fds.

Frank Toti
Le Nouveau Courrier

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