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Dernière heure !
Des soldats de l’armée FRCI assiégeraient en ces moments le gros village de Grand-Yapo situé sur l’axe Abidjan-Agboville. Selon des habitants joints ce lundi matin au téléphone, la visite musclée des soldats du ministre de la défense Alassane Ouattara, fait suite à l’embuscade tendue hier dimanche, qui aurait coûté la vie à au moins quatre soldats, abattus dans les échanges de tirs avec des « inconnus ». Mais pour l’heure ces soldats puissamment armés qui arpentent les rues de ce gros village Abbey à « la recherche de cache-d’ armes », sont plutôt accusés par notre interlocuteur de « voler, piller et de frapper les habitants ». Les mêmes scènes se passeraient dans plusieurs autres villages dans la région.
HC Connectionivoirienne.net
Lu dans l’Intelligent d’Abidjan du 17-12-2012
Agboville / Nouvelles attaques
Des FRCI abattues dans le dos
Par Olivier Dion
Le corridor d’Erymakoudjé, porte d’entrée dans la ville d’Agboville, a été à nouveau attaqué par des hommes en armes non encore identifiés. Cette attaque, après celle du 8
août dernier, s’est déroulée au petit matin, le dimanche 16 décembre 2012, et a fait, selon un bilan provisoire, deux morts parmi les éléments des FRCI en faction et un agent du Bnetd, blessé par balle. CE QUI SE PASSE dans le village d’Erymakoudjé contraste énormément avec l’actualité. Au moment où l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire préparent activement la fête de Noël et de la Saint- Sylvestre, marquant la fin de l’année 2012 et qu’Abidjan, la capitale économique, s’est transformée en «ville lumière», des individus attaquent les positions de Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Hier encore, à Erymakoudjé, les armes de guerre ont crépité. Deux soldats ont été tués abattus dans le dos lors des combats et un civil a été blessé. Deux versions s’opposent pour expliquer cette attaque meurtrière. La première, de source militaire, fait état de pro-Gbagbo qui seraient à l’origine de cette attaque du poste de contrôle des FRCI. La seconde version est la plus partagée au sein des populations, transporteurs et syndicalistes y compris. Selon eux, le corridor d’Erymakoudjé est réputé être un haut lieu de racket, de sorte que les FRCI en poste dans ce village s’enrichissent vertigineusement. Informées de cette situation, les autorités ivoiriennes auraient demandé la levée de ce poste de contrôle, mais cette directive de la hiérarchie n’aurait pas trouvé un écho favorable auprès d’un groupe d’éléments des FRCI. Ces «mécontents» auraient donc fomenté une attaque contre leurs propres frères d’armes favorables au respect de la consigne de la hiérarchie. C’est ce qui expliquerait l’attaque d’Erymakoudjé qui s’est déroulée autour de 6h 30 mn. «Ils ont commencé par tirer depuis, les immenses caveaux qui longent la voie au niveau du cimetière», a expliqué un élément FRCI à l’AIP. Une autre attaque a été signalée le samedi 15 décembre 2012, à 5 heures du matin, à une cinquantaine de kilomètres d’Agboville, précisément à Kopa.
CONSTAT À LA GARE ROUTIÈRE D’ABOBO
Le constat à la gare d’Abobo, c’est que la plupart des minicars de transports qui font la ligne Abidjan-Agboville, sont garés. Les chauffeurs attendent le retour au calme pour reprendre la route, mais certains d’entre eux ont dénoncé le racket dont ils sont victimes d’Azaguié à Erymakoudjé. Amidou Doumbia est le chauffeur d’un minicar de type Massa, assurant la liaison Abidjan-Agboville. Hier, il était le premier sur la ligne de départ à la gare routière d’Abobo. Mais, il n’a pu rallier Agboville à cause de la fermeture du corridor d’Erymakoudjé. «J’étais le premier à partir de la gare d’Abobo, hier vers 6 heures. J’ai dû faire demi-tour avec tous mes passagers, sans chercher à comprendre ce qui se passe parce que les chauffeurs que j’ai rencontré en chemin, m’ont dit que la route était fermée. C’est après que j’ai su qu’il y avait une attaque et j’ai été obligé de rembourser le transport des passagers», raconte-t-il. Beaucoup d’autres chauffeurs ont préféré rallier Agboville par l’autoroute du Nord en passant par le Pk 103, pour éviter le manque à gagner que constitue le remboursement des frais de transport aux passagers.
Mais, là encore, au lieu de 1000 FCFA, les passagers devaient payer 2000 FCFA.
DIFFICILE COHABITATION
«Les FRCI nous fatiguent beaucoup avec leurs nombreux barrages. Les FRCI sont là, les agents des eaux et forêts, la police anti-drogue… C’est 8.000 FCFA au moins qu’on paye avant d’arriver à Agboville. Faites quelque chose pour nous, nous ne comprenons plus rien», explique Amidou Doumbia. Pour Sylla Adama, un autre chauffeur de mini-car, né à Agboville, les corridors d’Azaguié et d’Erymakoudjé sont les plus dangereux en matière de racket. «Les populations se plaignent trop des FRCI», révèle-t-il. Lors de leur ren- contre avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le vendredi 14 décembre dernier, les chefs traditionnels de l’Agneby par la voix de Louis Eddy Ngbesso, chef des Abbey, avait tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne les pratiques des FRCI, qui s’érigeaient en justiciers et s’impliquaient dans le règlement des problèmes de terre. Cette préoccupation des populations doit trouver une réponse. Mais en attendant, le commandant en second du 1er BCP, Koné Gaoussou dit Jah Gao, était sur le terrain pour rencontrer les autorités administratives et militaires de la région de l’Agnéby. Du côté des
responsables sécuritaires, l’on appelle au calme, mais aussi à la vigilance des populations tout en assurant des dispositions prises pour sécuriser les fêtes de fin d’année.
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