Assane Niada l’Inter (linfodrome.com)
Amnesty international a appelé les autorités ivoiriennes à livrer « immédiatement » l’ex-première dame, Simone Gbagbo, à la Cour pénale internationale( Cpi), qui a rendu public un mandat d’arrêt qu’elle a émis contre elle.
« Simone Gbagbo doit être aussi transférée à la Cpi sans délai pour permettre une pleine coopération avec l’enquête du procureur », a estimé l’Ong dans un communiqué publié en fin de semaine dernière.
Un mois plus tôt, soit vers la fin du mois d’octobre, une délégation de cette Ong internationale était à Odiénné où elle a rencontré l’illustre détenue. Venue en Côte d’Ivoire pour prendre la mesure de la situation des droits de l’homme après les attaques répétées d’un mystérieux commando, la délégation a profité de ce séjour en terre ivoirienne pour rencontrer l’épouse de l’ancien chef de l’Etat. C’est le chef de la mission, Gaetan Mootoo, chercheur Afrique de l’Ouest à Amnesty international, qui a échangé avec Simone Gbagbo dans la villa où elle était détenue.
Il s’est ouvert hier à BBC sur les confidences que l’ex-première dame lui a faites, relativement à ses conditions de détention et aux poursuites judiciaires engagées contre elle par les nouvelles autorités. S’agissant de ses conditions de détention, voici ce qu’elle confiait en octobre à Gaetan Mootoo : « Quand je l’ai rencontrée, elle était à Odiénné dans le nord du pays et elle ne se plaignait pas des conditions de sa détention ». L’expert d’Amnesty international, qui dit l’avoir rencontrée « seul, sans témoin », ajoute qu’elle n’est pas détenue à la prison civile d’Odiénné.
Et de donner des précisions sur son lieu actuel de détention : « Le procureur d’Odiénné m’avait dit que la prison d’Odiénné ne répondait pas aux normes et c’est pour cela qu’elle était détenue dans une maison à Odiénné qui est sous la responsabilité de la justice. Mais en revanche, le périmètre de la maison est gardé par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire et il faut avoir l’accord du commandant de zone avant d’avoir accès à Mme Simone Gbagbo, une fois que le procureur a donné son autorisation ».
Au dire de Gaetan Mootoo, l’épouse de l’ancien chef de l’Etat lui avait confié en octobre qu’elle a été inculpée par la justice nationale mais qu’elle n’avait pas encore été entendue( elle l’a été depuis). A l’époque, a-t-il poursuivi, ni Simone Gbagbo ni lui n’avaient connaissance du mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale internationale (Cpi) contre l’épouse de Laurent Gbagbo. Rappelons que la Cpi a rendu public, jeudi 22 novembre dernier, un mandat international qu’elle a émis contre l’ex-première dame. C’est à la suite de la publication de ce document jusque-là gardé secret, qu’Amnesty international a appelé les autorités ivoiriennes à la transférer « sans délai ».
Assane NIADA
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