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Devant micros et caméras plus nombreux que les manifestants, les jeunes cadres de la Boîte à idées égrènent leurs discours. La motion de la Boîte à idées, présentée par quatre trentenaires, avait recueilli 9,2 % des voix de militants.
Pagaille au sein de l’UMP, pagaille devant le siège du mouvement: un rassemblement d’une trentaine de militants qui demandaient à François Fillon et Jean-François Copé de « trouver une solution » a été troublé jeudi par des militants ivoiriens pro-Gbagbo et un hurluberlu.
19h00. Devant le siège de l’UMP, 238 rue de Vaugirard à Paris (XVe). Une trentaine de militants UMP sont rassemblés à l’appel de la motion La Boîte à idées pour dire leur « ras-le-bol » et appeler François Fillon et Jean-François Copé « à trouver une solution ».
Devant micros et caméras plus nombreux que les manifestants, les jeunes cadres de la Boîte à idées égrènent leurs discours. La motion de la Boîte à idées, présentée par quatre trentenaires, avait recueilli 9,2 % des voix de militants.
« Y en a ras-le-bol de la guerre des chefs, des militants commencent à rendre leur carte. Il faut que Jean-François Copé et François Fillon trouvent une solution », explique l’un des fondateurs de la Boîte à idées, Matthieu Schlesinger, militant UMP du Loiret et âgé de 30 ans.
« On se fiche de savoir qui sera le chef mais il en faut un. On acceptera celui qui sortira », ajoute-t-il, estimant que « la proposition d’Alain Juppé n’est pas loin de faire consensus ».
« Cette querelle est une querelle parisienne d’état-major déconnecté du terrain », conclut Matthieu Schlesinger.
Au même moment, une quinzaine d’Ivoiriens pro-Gbagbo, qui manifestaient à 300 mètres de là sur une petite place dans la plus parfaite indifférence, déboulent devant l’UMP et hurlent des slogans pour demander la libération l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo actuellement détenu à La Haye.
Certains jettent des tracts dénonçant les « crimes de la Françafrique (France à fric) » en Côte d’Ivoire et attaquant violemment l’ancien président Nicolas Sarkozy.
Quelques policiers, dépêchés du commissariat de l’arrondissement tout proche, accourent pour repousser sans ménagement les perturbateurs. Ils ont à peine chassé les militants pro-Gbagbo qu’un hurluberlu, encadré de quelques jeunes scandant « Thomas de JohnJohn président », se plante devant le siège de l’UMP.
Volontairement ou pas, « Thomas de JohnJohn » a repris le surnom de « John John » donné au fils du président Kennedy, tué il y a quarante neuf ans jour pour jour à Dallas. Il entame alors un discours surréaliste. Se présentant comme « le vrai président de l’UMP », il parle des « fédérations UMP extra-terriennes » et conclut : « Vive la droite républicaine et vive le LOL ».
Son canular à peine terminé, il est expulsé du secteur manu militari par les policiers.
Décontenancée par tout ce charivari, une militante UMP d’une soixantaine d’années dit : « Mais quelle idée donnons-nous de l’UMP à la France avec cette guerre des chefs que personne ne contrôle plus ». Avec un accent du sud-ouest, elle ajoute: « Il faudrait que quelqu’un sorte la boîte à gifles pour tous les calmer! »
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