FPI – en France Miaka Ouretto et ses amis confrontés à une controverse

Simone Gbagbo

France Repositionnement du FPI à l’international – Miaka Ouretto et ses amis confrontés à une controverse

Jean-Paul Oro à Paris L’Intelligent d’Abidjan

Présent en France depuis une dizaine de jours, à la tête d’une délégation de quatre membres de la direction du Front populaire ivoirien (FPI), Sylvain Miaka Ourétto se donne pour mission de repositionner le parti fondé par Laurent Gbagbo à l’international. Les choses semblent mal entamées, car la représentante du FPI en France semble être, à nouveau, visiblement en porte-à-faux avec le président de son parti.

Brigitte Kuyo, s’est fendue dans un brûlot à l’endroit de ses camarades Innocent Akoï, Jean-Gervais Tchéidé et Nicolas Lavry qu’elle a adressé à Amani N’guessan. Dans sa lettre, la représentante du FPI dénonce clairement son isolement des activités et actions de la délégation venue d’Abidjan, et le caractère irrégulier de celles-ci. «Camarade, il m’est revenu de constater que depuis leur arrivée à Paris, les camarades Innocent Akoï, Gervais Tchéidé et Nicolas Lavry Lavry qu’elle a adressé à Amani N’guessan. Dans sa lettre, la représentante du FPI dénonce clairement son isolement des activités et actions de la délégation ve- nue d’Abidjan, et le caractère irrégulier de celles-ci. «Camarade, il m’est revenu de constater que depuis leur arrivée à Paris, les camarades Innocent Akoï, Gervais Tchéidé et Nicolas Lavry suscitent et organisent diverses activités politiques du FPI sans s’en référer à la Représentante du parti en France et sans y associer celle-ci. Ces activités vont de l’organisation de la cérémonie de remise de dons à la Direction intérimaire aux différentes rencontres avec les structures de base de la Représentation en passant par les divers contacts qui continuent d’avoir lieu en France (…) Je rappelle que le 19 avril 2012, la Direction intérimaire du FPI, par la voix du Camarade Secrétaire Général et Porte-parole du parti, le Camarade Laurent Akoun, avait produit un Communiqué officiel qui avait été très clair et je cite:

« Des organes de presse ont rapporté, ces derniers jours, qu’une note du Secrétaire National chargé des Finances et du Patrimoine du FPI donnerait mandat à M. Guigui Claudel pour le représenter en Europe. La Direction du FPI tient à pré- ciser que de telles dispositions ne sont prévues ni par les Statuts ni par le Règlement intérieur du Parti. En conséquence, aucune autre nomination ou aucun mandat ne peut prospérer en dehors des textes réglementaires. Grande a donc été notre surprise, Camarade, de constater que malgré cette importante mise au point, le Camarade Tchéidé a persisté dans sa démarche anti-statutaire, confirmant par une autre note la nomination de Claudel Guigui, sans qu’un autre Communiqué de la Direction intérimaire ne vienne démentir le premier (…)La Représentation du FPI en France t’informe alors qu’elle met fin à toute collaboration avec les trois Camarades suscités »

, a ainsi écrit Brigitte Kuyo à Amani N’guessan qui devrait être à Paris aujourd’hui.

Jointe au téléphone pour en savoir davantage sur l’affaire, Brigitte Kuyo n’a pas voulu répondre à nos questions. Elle s’est d’ailleurs étonnée de voir que sa lettre qui était destinée à rester en interne ait pu se retrouver dans les colonnes du site d’informations www.ladepechedabidjan.info. Innocent Akoï, secrétaire national du FPI chargé de l’administration et de l’organisation des cérémonies et chef de la délégation à Paris nous a confié au téléphone qu’ils ont «effectivement lu la lettre de la camarade Brigitte Kuyo, mais je ne sais pas de quoi elle parle. A notre arrivée ici à Paris, nous avons eu trois séances de travail avec la Représentante du parti. Nous avons préparé ensemble la cérémonie de remise de dons au parti. De quoi parle-t-elle quand elle dit que nous ne l’associons pas à nos activités ? En ma qualité de secrétaire national, je n’ai pas à me soumettre à l’autorité d’une représentation du FPI, fût-elle celle de France. Je me dois certes de l’associer aux activités officielles du parti, mais je ne travaille en aucune façon sous son autorité. La représentation est une structure de base. En ce qui concerne la nomination de Claudel Guigui, Brigitte Kuyo fait montre de sa méconnaissance de nos textes. Claudel Guigui est membre du cabinet du secrétaire national du FPI chargé des finances et rien d’autre. Pourquoi s’affole-t-elle pour cette nomination? Qu’elle fasse le travail pour lequel elle a été nommée, c’est-à-dire agir au niveau des chancelleries en France et les organisations politiques et associatives de poids en France. C’est malheureusement parce qu’il y a eu des défaillances à ce niveau que nous sommes ici pour repositionner le FPI au plan international. A cet effet, notre mission commence effectivement demain (aujourd’hui mercredi 21 novembre : NDLR) avec l’arrivée du reste de la délégation. Pour l’heure, la convention du 23 juillet dernier a donné les pleins pouvoirs au président Miaka pour agir».

Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que la représentante du FPI en France s’oppose frontalement à la direction de son parti. Il y a peu, avant la convention du 23 juillet dernier du Front populaire ivoirien, Brigitte Kuyo avait produit une publication dans laquelle elle suspectait Sylvain Miaka Ourétto de vouloir opérer un putsch au sein de son parti. Pour l’instant, elle se considère indéboulonnable, car nommée par un président élu et investi par un congrès. «J’ai été nommée par un président élu et investi par un congrès, c’est donc un président élu et investi par un congrès qui pourra me démettre de mon poste», nous a-t-elle confié.

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