L’enquête sur la fosse commune de Duékoué a du mal à avancer (vidéo)

Par RFI

En Côte d’Ivoire, le 11 octobre dernier, six cadavres avaient été exhumés d’une fosse commune à Duékoué, dans l’ouest du pays. Des corps qui pourraient bien être ceux des jeunes du camp de déplacés de Nahibly, exécutés par des militaires après l’attaque de ce camp le 20 juillet dernier.

L’examen médico-légal est terminé. Les conclusions devraient être connues dans le courant de la semaine, mais on sait déjà qu’il s’agit de six hommes, tous tués par balle. Selon des sources proches du dossier, cette cause de la mort va dans le sens d’une exécution commise par des militaires ivoiriens.

Deux soldats en poste à Duékoué au moment de l’attaque du camp de Nahibly sont d’ailleurs recherchés par la justice. Si l’on ignore le nom du premier d’entre eux, le second a été clairement identifié par des témoins. Il s’agit de Yaya Doukouré, surnommé « Tout petit ».

Il aurait dû être entendu par la gendarmerie de Duékoué la semaine dernière, mais ne s’est jamais présenté. L’Etat major tente de le retrouver, mais l’homme, malgré son treillis et sa Kalachnikov, est un combattant associé. Sans matricule, ses supérieurs avouent qu’il sera difficile de mettre la main sur lui.

La gendarmerie de Duékoué n’a pour l’instant entendu qu’une poignée de proches de disparus. Ils sont pourtant des dizaines à souhaiter témoigner. Mais après la destruction du camp, les familles ont été dispersées dans les villages de la région. Se déplacer à Duékoué demande du temps, et coûte cher. Or, la plupart ont tout perdu.

Un manque de moyens qui touche aussi les autorités locales : alors que d’autres fosses communes ont été signalées, notamment dans des puits – louer le matériel approprié pour de telles recherches leur est, pour l’instant, impossible.

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