Interview réalisée par Yao Noël à Yamoussoukro
Source: Lebanco.net
Heureux, fier et satisfait de la tenue et de l’excellente organisation de la 52è session de la Commission Africaine ds Droits de l’Homme et des Peuples ( CADHP) à Yamoussoukro ( du 9 au 22 octobre 2012) pour la toute première fois dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques M. Coulibaly Gnénéma Mamadou, ne boude pas son plaisir : » La Côte d’Ivoire, avoue-t-il, dans l’interview accordée à Lebanco.net, a retrouvé sa place dans la grande communauté africaine des droits de l’Homme. »
Monsieur le ministre, quel est votre bilan d’ensemble de la 52e session de la CADHP à Yamoussoukro ?
– Au niveau de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le communiqué final permettra de faire le point des travaux réalisés durant ces deux semaines. Vous savez que la semaine écoulée, qui a constitué la seconde étape de la session, était dédiée aux séances dites « privées », relatives à l’examen de divers projets et rapports.
… Et dans le cas spécifique de la Côte d’Ivoire ?
Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire et dans le cas spécifique du département ministériel dont nous avons la charge, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que le bilan est positif, tant au plan de l’organisation de l’Événement et de l’accueil des participants, qu’en ce qui concerne le rapport sur la situation des droits de l’Homme que nous avons eu l’honneur de présenter les jeudi 11 et vendredi 12 octobre dernier. Comme cela a été indiqué aux Commissaires et aux participants, il s’agissait là d’un exercice sans précédent auquel nous nous sommes essayé et à entendre les réactions de satisfaction et d’encouragement qui ont suivi cette présentation, il apparaît que la Côte d’Ivoire a retrouvé la place qui était la sienne dans la grande communauté africaine des droits de l’Homme.
À l’issue de cette session, peut-on dire que, désormais, les Droits de l’Homme seront mieux respectés et mieux promus et connus en Côte d’Ivoire ?
Le Gouvernement ivoirien s’est engagé à mieux respecter et à promouvoir les droits de l’Homme. C’est une profession de foi qui a été réitérée par le Chef de l’État, le Président Alassane Ouattara lors du discours qu’il a prononcé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ces assises. Nous sommes satisfaits du chemin parcouru en une année et nous sommes conscients du travail qu’il reste à faire pour que la Côte d’Ivoire devienne un véritable État de droit respectueux des droits humains.
Le rapport de la Côte d’Ivoire à cette 52e session a fait sensation, pour vous, quelle leçon tirer de cet accueil favorable de la communauté africaine ?
L’Afrique toute entière a pu apprécier les efforts réalisés dans le sens d’une nette amélioration des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. Le temps qui nous a été accordé par la Commission pour la présentation de ce rapport dénote de l’intérêt que la communauté internationale porte à la Côte d’Ivoire.
Les réactions enregistrées par la suite nous ont fait prendre conscience de la nécessité de produire nos rapports de façon régulière et d’honorer ainsi nos engagements internationaux.
Au sortir de cette session à Yamoussoukro, qu’est-ce-qui peut ou doit changer dans la vie sociale et politique ivoirienne ?
Il serait naïf d’affirmer que tout va bien. Mais dans le même temps, l’objectivité nous commande de reconnaître les changements significatifs réalisés dans le pays. La priorité du Gouvernement va à la sécurité, car les récentes attaques dont font l’objet nos forces de sécurité et de défense constituent une entrave à une pleine jouissance des droits des Ivoiriens. Parallèlement à cela, nous continuerons à ouvrer dans le sens de la réconciliation, du développement économique de la Côte d’Ivoire et du bien-être des populations.
Quelle adresse particulière faites-vous à la communauté nationale et à la communauté africaine après cette 52e session ici à Yamoussoukro?
Je voudrais, à l’issue de cette grande rencontre des droits de l’Homme, présenter mes félicitations et mes encouragements à tous ceux qui ouvrent à une meilleure protection des droits humains en Afrique.
J’en profite pour exprimer ma gratitude à l’endroit de toutes les personnes (les autorités locales, les chefs traditionnels et religieux, les populations de la région des Lacs) qui ont contribué au succès de cet événement.
Je voudrais que les Ivoiriens et les populations vivant en Côte d’Ivoire sachent que le Ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques travaille à la protection de leurs droits et qu’ils peuvent nous saisir toutes les fois qu’ils s’estimeront lésés ou qu’ils constateront une violation.
Aux Africains, je souhaite beaucoup de courage et de persévérance sur le chemin de la quête des libertés publiques et du respect des droits humains. Notre continent qui amorce son développement doit s’accoutumer de la protection et de la promotion des droits de l’homme et surtout de la construction de l’État de droit seuls gages de la paix sociale. Faisons confiance à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour y parvenir dans un proche avenir, vu le sérieux de ses membres que je remercie d’avoir fait confiance à la Côte d’Ivoire pour abriter cette session . Mon pays a été heureux de servir de cadre à la célébration des 25 ans de cette institution continentale.
Interview réalisée par Yao Noël à Yamoussoukro
Commentaires Facebook