Ouattara juge les pro-Gbagbo, la CPI réclame les siens

Par César DJEDJE MEL source: Soir-Info

« Nous avons reçu l’ordre de tuer », a déclaré le sergent Lago Léo au deuxième jour du procès relatif à la mort du colonel Dosso, rapporte Soir Info. « La crise a été difficile pour tout le monde. Nous devons tous dire la vérité. Il faut arrêter de rouler les Ivoiriens dans la farine. J’ai posé un acte, je l’assume, je le regrette ». L’homme a ensuite expliqué que : « Nous avons reçu l’ordre d’aller le tuer. Nous l’avons conduit sur l’autoroute du nord et c’est moi qui l’ai tué ». Le Patriote fait savoir pourquoi le sergent n’a pas refusé cet ordre. « Au moment des faits, on ne réfléchissait pas, on exécutait les ordres, au risque de nos vies. J’ai exécuté l’ordre par crainte pour ma vie ». A l’égard de son chef, le général Dogbo Blé, il a dit : « J’estime aujourd’hui que le général Dogbo Blé doit assumer ses responsabilités. Il a donné un ordre qui a été exécuté ».

Devant ces aveux, Le Nouveau Réveil qui a retranscrit tout l’interrogatoire écrit que les soldats se rebellent et Dogbo Blé. Mais Aujourd’hui affirme que des soldats restés fidèles au général Dogbo Blé ont menacé. « Qui vivra verra », ont dit ceux-ci sur Facebook. Ils ont écrit : « Hommage à toi, mon général, deux fois bravo. Reçois tous les honneurs militaires dus à ton rang…Le 11 avril, tu nous disais : la guerre on l’a fait quand on est vivant donc repliez, c’est un ordre ». Selon eux, cet ordre leur a sauvé la vie. Ils promettent de mener cette guerre. « Elle fera rage. Et tu sauras que tes soldats ont obéi à ton commandement. Qui vivra verra ! ». Le sergent Lago léo a aussi révélé qu’a son arrestation, l’ordre a été donné au commandant Zackaria de l’abattre. Mais il a refusé », relève Le Nouveau Courrier.

La CPI sur les traces des pro-Ouattara

« Après les pro-Gbagbo, la CPI va enquêter dans le camp de Ouattara », ouvre, en manchette, L’inter. C’est l’ambassadeur itinérant des USA qui l’a signifié au Premier ministre Ahoussou, le 2 octobre dernier, à Abidjan. Par souci d’établir une justice équitable, le diplomate Stephen Rapp a informé que la CPI entend ouvrir ces enquêtes sur les crimes qu’auraient commis des pro-Ouattara pendant la crise post-électorale, lit-on. « Nous sommes venus rendre visite au Premier ministre et échanger sur les questions de justice en Côte d’Ivoire. Nous avons surtout mis l’accent sur la CPI dans le cadre des crimes commis en Côte d’Ivoire lors de la crise post-électorale. Pour nous, il faut une justice équitable pour tous et mener une enquête afin de situer les responsabilités entre les FRCI et le camp adverse ». Ces propos de Stephen Rapp ont été rapportés par Le Temps qui a titré à la Une : « La CPI menace ouvertement Ouattara ». Quant à Laurent Gbagbo, il a les encouragements d’un allié de Ouattara, en la personne d’Anaky Kobéna, président du MFA. Dans L’Intelligent d’Abidjan, il dit : « Gbagbo est un frère, on n’aurait pas voulu qu’il connaisse cette scène de fin de règne. Souhaitons-lui du courage de même qu’à Simone et à tous les autres en détention ou en exil ».

Soro Guillaume applaudi et indexé

Lors de l’ouverture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale, à Yamoussoukro, son président, Guillaume Soro a demandé aux exilés de renoncer à tous projets sans issue. « Je demande au nom de la Représentation nationale aux Ivoiriens qui sont à l’extérieur, volontairement exilés, de renoncer à tout projet sans issue et d’accepter d’occuper la place qui est la leur dans la République », écrit Soir Info. Il a ajouté, dit Fraternité Matin, « que les temps ont changé et ils doivent l’admettre ». A cette rentrée, Soro Guillaume a invité ses homologues de la sous région, à qui la parole a été donnée. Dans Le nouveau Courrier, on apprend que celui du Ghana a réaffirmé la volonté de son pays de ne pas servir de base arrière aux déstabilisateurs. Cette déstabilisation de la Côte d’Ivoire, selon Le Nouveau Courrier, qui le tient de Médiapart, des diplomates ont évoqué la piste Soro Guillaume et de ses hommes dans la recherche des auteurs des attaques contre le pouvoir Ouattara.

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