Santé Grève illimitée dans 37 hôpitaux communautaires d’Abidja… Médecins, infirmiers et aides-soignants exigent 6 milliards d’arriérés ou rien
Le syndicat national des agents des établissements à base communautaire de Côte d’Ivoire (Synaescom.ci) a entamé une grève illimitée depuis le jeudi 27 septembre 2012. Les grévistes reprochent à leur ministère de tutelle de n’avoir pas donné de suite à leurs revendications.
Selon l ‘arreté interministériel N° 0731/MSLS/CAB du 27 février 2012, instituant des mesures d’exemption ciblées de paiement du coût des actes médicaux dans les établissements sanitaires publics, para publics et communautaires conventionnés en son chapitre : ‘’Remboursement’’, il est écrit ceci : « Les établissements sanitaires comptabiliseront chaque fin de mois, les redevances facturées et non perçues dans le cadre de la gratuité ciblée et transmettront les états y afférant au DAF du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida pour paiement après les contrôles d’usage. A cette fin, le DAAF du ministère de la santé et de la Lutte contre le Sida dressera un point mensuel des charges desdites établissements, à l’intention du MEF et assurera le plaidoyer nécessaire en vue de la mobilisation des fonds. La capacité qu’auront les La grève a été observée dans l’ensemble desétablissements sanitaires à faire face avec promptitude à leurs charges les plus essentielles est une des conditions sine-qua none pour la réussite de la politique de gratuité ciblée. Aussi, les remboursements desdites redevances non perçues, aux établissements sanitaires concernés, se feront dans les meilleurs délais ». Malheureusement, cette mesure est mal appliquée, estiment les agents des 37 hôpitaux communautaires du District d’Abidjan qui réclament à l’Etat de Côte d’Ivoire, 17 mois de redevances, soit environ 6 milliards de FCFA. Hier, la rencontre entre Amonkou Antoine, directeur de cabinet de Mme la mi- nistre de la Santé et du Sida, N’Dri Yoman a échoué. Les malades qui n’ont pas assez de moyens, payent le lourd tribut de cette grève qui a fait déjà des victimes. ‘’Depuis que la gratuité totale a commencé et s’est muée en gratuité ciblée, les salaires de nos employés sont payés par le trésor. Mais nous avons remarqué que dans le paiement et dans le traitement des salaires payés par le trésor, certains ont la totalité de leurs salaires, d’autres n’ont pas du tout de salaire, et certains ont la moitié du salaire. Comme la gratuité totale était une mesure, nous nous sommes dit qu’à la fin de cette mesure, les choses pourraient s’améliorer. Malheureusement, nous remarquons que nos redevances jusqu’à ce jour, ne sont pas versées. Cela fait dix-sept mois que nous n’avons pas de redevances versées. Ce qui fait à peu près 6 milliards de FCFA que nous exigeons avant de mettre fin à la grève’’, a martelé KF, directeur d’un établissement sanitaire à base communautaire. Qui n’a pas manqué d’interpeller le ministère de la Santé, le ministère de l’Economie et des Finances et même le président de la République, pour décanter au plus vite la situation ‘’afin que la politique de gratuité totale et ciblée que la population a applaudie ne devienne un calvaire pour les Ivoiriens’’. Si les membres du Synaescom ont tous observé le mot d’ordre de grève, il n’en demeure pas moins qu’un service minimum au niveau des salles d’accouchement et des pharmacies a été assuré. Pour ce premier jour de grève hier, la solidarité a prévalu au sein du personnel des hôpitaux communautaires.
Par Dosso Villard L’Intelligent d’Abidjan
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »20″ width= »570″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook