Par Olivier Dion L’Intelligent d’Abidjan
La réponse du berger à la bergère. C’est à cet exercice que s’est livré Zadi Djédjé, président de la Coalition de la jeunesse patriotique pour la paix et la réconciliation (CJPPR), le lundi 24 septembre 2012 au Baron de Yopougon.
La jeunesse patriotique de Yopougon est sortie pour écouter le message de Zadi Djédjé. Les critiques dont sont l’objet les membres de la CJPPR, le processus de réconciliation en cours, de même les actions menées par la coalition depuis sa création, ont été les principaux sujets abordés. «La Côte d’Ivoire a trop souffert, les patriotes sont traumatisés. En 2002, nous avons perdu beaucoup d’Ivoiriens, en 2004 nous avons perdu beaucoup d’Ivoiriens, en 2010, nous avons perdu beaucoup d’Ivoiriens. La haine et l’arrogance ne servent à rien, alors jeunes patriotes, ne te laisse plus manipuler. Ne prend plus une kalachnikov, n’attend plus une guerre, ne te met plus dans la violence pour mourir jeune à cause de la politique», a lancé d’entrée Zadi Djédjé. Le président de la CJPPR n’a pas porté de gants pour fustiger les pro-Gbagbo qui traitent les membres de sa structure de « faux patriotes ». « Lorsqu’on demandait aux hommes en armes de libérer les domiciles des proGbagbo, lorsqu’on demandait apouvoir de créer les conditions sécu- ritaires, on ne nous traitait pas de faux patriotes (…) Le 2 octobre 2002 lors du grand rassemblement des jeunes patriotes à la Place de la République, aucun individu ne vendait une carte de patriote (…) Nous sommes gbagboistes et nous le restons, c’est pourquoi nous nous levons encore pour demander au pouvoir actuel de créer les conditions sécuritaires et permettre aux pro-Gbagbo de s’exprimer (…) Mais certains individus nous traient de faux patriotes. Vous n’aimez pas la Côte d’Ivoire et Laurent Gbagbo plus que nous. Aimer la Côte d’Ivoire et Laurent Gbagbo, c’est parler de paix, c’est dire non à la guerre et à la violence (…) C’est nous qui avons résisté et donné nos poitrines », a-t-il dénoncé en comparant ce qui lui arrive à ce que Charles Blé Goudé a vécu lorsqu’il a rencontré les leaders du RHDP au Café de Versailles, dormi chez le commandant Wattao à Bouké et invité Soro Guillaume chez lui à Gagnoa. «Il faut aller à l’essentiel, éviter le chaos à la Côte d’Ivoire (…) Certains ont voulu se faire aimer par Gbagbo, mais où cela nous a conduit ? Quelle est la feuille de route qu’ils nous proposent 6 mois, un an après ? La meilleure feuille de route que nous proposons, c’est d’arrêter les querelles et mettre en pratique les enseignements de Laurent Gbagbo (…) Laissons le pouvoir en place gouverner et donnons rendez-vous à nos camarades du RHDP en 2015», a-t-il insisté. Face aux différentes tentatives de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, le président de la CJPPR a tenu à rassurer les uns et les autres. « Les jeunes patriotes sont sincères, ils veulent aller à la paix. Ils ne sont pas associés à toutes ces attaques, mais ce sont eux qui souffrent lors des ratissages des FRCI », a déclaré Zadi Djédjé qui entend rendre hommage à tous les patriotes ivoiriens, le 4 octobre prochain au cours d’un grand rassemblement au Baron de Yopougon.
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