Noé “5 chauffeurs de taxi tués” Confusion entre médias d’Etat

 

Confusion entre télé d’Etat et le journal gouvernemental au Ghana

L’ATTAQUE DU POSTE FRONTIÈRE de Noé intervenue dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 septembre 2012, a été relatée par le quotidien progouvernemental ghanéen le ‘’Daily Graphic’’, dans sa publication du samedi. A la Une on lisait: ‘’Fighting erupts near Ghana-Côte d’Ivoire Border’’ (des combats surgissent près de la frontière Ghana-Côte d’Ivoire). Selon le reportage du journal qui cite des sources policières ghanéennes et des autorités ivoiriennes, ‘’des tirs à l’arme lourde entendus du côté ivoirien de la frontière près de la ville d’Elibu ont débouché sur la fermeture des points d’entrée (vendredi, ndlr). Nos reporters ont aussi indiqué que cinq chauffeurs de taxi opérant de part et d’autre de la frontière ont été tués’’. Et l’article de poursuivre que des policiers et militaires ghanéens ont été déployés dès l’instant pour parer à toute éventualité. Les autorités ivoiriennes accusent des individus venus du Ghana qui se sont par la suite repliés dans ce pays. Là-dessus, le journal qui cite une source sécuritaire ghanéenne à la frontière, fait savoir que ce jour-là, environ 150 Ghanéens vivant en Côte d’Ivoire ont regagné leur pays en empruntant des canoës. ‘’Il a été dit que les gens commis à la sécurité étaient en état d’alerte pour s’assurer que tous ceux qui rentraient ainsi dans leur pays étaient effective- ment des Ghanéens’’, mentionne le reportage. Comme conséquence immédiate de la fermeture de la frontière, le reporter de Daily Graphic relève que plusieurs véhicules et des milliers de voyageurs généralement des gens qui font des affaires entre les deux pays ont été abandonnés à leur sort le long de la frontière. Cependant cette version a été démentie selon le site Connectionivoirienne.net par une reporter de la télé d’Etat GBC qui indique que ce ne sont pas des chauffeurs qui ont été tués. Selon un vice-ministre ghanéen cité par l’Afp, samedi le Ghana a déclaré ceci: « Nous n’avons aucune indication sur la raison de cette décision et nous voulons d’abord évaluer la situation ». Ces propos ont été attribués par l’Afp à Kebby Achegmpong , vice-ministre ghanéen. Par la suite, des sources officieuses ont fait état de la collabo- ration des autorités ghanéennes qui auraient procédé à des arrestations. Mais dans l’ensemble et dans l’attente des réactions dans les médias ghanéens, Accra semble jouer profil bas et refuser le jeu de l’escalade diplomatique.

L’Intelligent d’Abidjan par SD à Accra

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Aéroport Félix Houphouët-Boigny / Fermeture de la frontière ivoiro-ghanéenne Que de désagréments pour le svoyageurs !

Les premiers effets de la fermeture des frontières terrestre, aérienne et maritime entre la Côte d’Ivoire et le Ghana ont commencé à se faire sentir. Hommes d’affaires, opérateurs économiques et vacanciers ont fait les frais de la mesure prise par le président Alassane Ouattara, suite à l’attaque des positions des FRCI à Noé, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 septembre 2012. LE DIMANCHE 23 septembre 2012 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, les passagers victimes de la fermeture de la frontière aérienne entre la Côte d’ Ivoire et le Ghana étaient très embarrassés. Les portes de la compagnie Emirates sont fermées et elles le resteront jusqu’à aujourd’hui, selon un agent de AERIA. « Les vols de la compagnie Emirates sont annulés, aujourd’hui (dimanche, ndlr) et demain (lundi 24 septembre 2012, ndlr) », nous apprend l’agent. Il s’agit des vols EK 787 et EK 788, en provenance de Dubai via Accra. N. S, ressortissant ghanéen, son ami Scott, un Européen de même qu’une ressortissante sénégalaise devaient se rendre à Accra, hier. Mais, ils ont dû faire un choix, celui de trouver des billets d’avion pour Cotonou ou Lomé afin de rallier Accra, la capitale ghanéenne par la route ou en avion, mais le départ n’est prévu que pour le lundi matin. N. S et Scott ont saisi cette occasion, mais ils ont dû mettre la main à la poche. Mais la Sénégalaise qui a requis l’anonymat n’a pas eu la même chance, aucune place n’étant disponible pour Lomé. « Il y a de la place sur les vols Lomé-Accra, mais c’est Abidjan-Lomé qui est difficile », lui fait savoir l’employé de l’agence de voyage, qui lui propose une compagnie low-cost pour effectuer le voyage. Leurs fiches dûment remplies et signées, N. S et Scott songent à retourner dans un hôtel pour passer la nuit, en attendant de prendre l’avion ce Lundi matin à 9 heures. Mais, une autre difficulté se présente à eux : il leur faut un visa pour Lomé. Ce qu’ils n’avaient pas prévu. A l’agence de voyage, l’agent leur demande de rester sur place pour passer la nuit et il les conduit dans l’hôtel situé au sein même de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, afin d’effectuer les formalités de départ très tôt le matin. En plus de ces trois passagers, nous apprenons que cinq autres ont été dirigés vers Lomé et Cotonou pour aller à Accra. « Les compagnies low-cost font le billet d’avion Abidjan-Accra à 65.000 FCFA l’aller simple. Pour les autres compagnies, les prix varient entre 150.000 FCFA, soit 229 Euros et 200.000 FCFA, soit 305 Euros », nous révèle l’agent. Pour aller à Lomé, les passagers doivent payer entre 381 Euros (249.555 FCFA) et 512 Euros (335.360 FCFA), en dehors du tarif pratiqué par les autocars au Bénin ou au Togo. Quand on sait que la compagnie Emirates utilise des airbus A-330 d’une capacité de 253 passagers sur la ligne Dubai-Accra-Abidjan, la perte financière est énorme pour ces deux jours de suspension de vols. Mais c’est encore les populations qui paient la note. Au moment où nous mettions sous presse, nous avons appris que le président Alassane Ouattara a allégé la mesure de fermeture des frontières ivoiro-ghanéenne. Cette décision qui devait entrer en vigueur dès hier 00h ne concerne que la frontière aérienne.
Olivier Dion

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