L’Afrique, continent d’avenir pour la Banque mondiale

Source: dw.de

C’est le continent africain que le nouveau président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a choisi pour son premier voyage officiel. Avant de se rendre en Afrique du Sud, première économie africaine, il est à Abidjan.

La capitale économique de la Côte d’Ivoire est la première étape de la visite de Jim Yong Kim en Afrique. Avec le président ivoirien Alassane Ouattara, le chef de la Banque mondiale doit notamment évoquer la réconciliation en Côte d’Ivoire, après la grave crise post-électorale de 2010-2011.

Dans ce pays, les investissements de la Banque mondiale dans des programmes de développement se montent à environ un milliard de dollars. L’ancien moteur de l’Afrique de l’Ouest a bénéficié en outre d’un allègement de 4,4 milliards de dollars de sa dette extérieure par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, une « véritable bouffée d’oxygène » après une décennie de crise qui a porté un coup sévère à l’économie ivoirienne. Lors de son court séjour, Jim Yong Kim doit entre autres visiter un centre de formation destiné aux jeunes qui accueille entre autres des anciens combattants, un parc industriel pour petites et moyennes entreprises agro-industrielles et rencontrer des associations de femmes.

L’Afrique : un continent d’initiative

Jim Yong Kim vient en outre entendre le point de vue d’Alassane Ouattara, qui est actuellement président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « sur les crises dans la sous-région et sur la manière dont la Banque mondiale pourrait mieux appuyer les efforts de sortie de ces crises », selon un communiqué de la Banque mondiale.

Les économies africaines sont en pleine croissance

Dans ce même communiqué, Jim Yong Kim explique qu’il a choisi l’Afrique pour son premier déplacement à l’étranger en « reconnaissance de la priorité donnée par les gouvernements du continent à une croissance plus rapide et à une diminution de la pauvreté ». Si dans le passé, l’Afrique se définissait souvent par ses problèmes, souligne-t-il, « aujourd’hui les meilleures idées et solutions en matière de développement proviennent de plus en plus souvent d’Afrique ».

Prochaine étape: l’Afrique du Sud

D’origine américano-corréenne, le médecin et anthropologue âgé de 52 ans a pris ses fonctions début juillet, succédant à Robert Zoellick. Choisi par le président Barack Obama, Jim Yong Kim avait été nommé à la tête de la Banque mondiale après avoir affronté la concurrence inédite de la ministre des Finances nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, qui réclamait un processus de sélection « plus transparent » au sein de l’organisation qui compte 187 Etats membres.
Jim Yong Kim a été choisi par Barack Obama

Jim Yong Kim a été choisi par Barack Obama

Après Abidjan, Jim Yong Kim s’envole mercredi pour l’Afrique du Sud, où il doit s’entretenir jeudi avec le président Jacob Zuma. « L’Afrique du Sud est une composante majeure de la croissance africaine et une voix prépondérante du continent africain au G-20 et dans d’autres forums mondiaux. C’est également un acteur important pour le commerce et l’investissement », a souligné le président de la Banque mondiale.

A écouter ci-dessous : une interview avec le politologue Babacar Gueye, directeur de l’institut supérieur de droit de Dakar, au Sénégal. Au micro de Ramata Sore, il analyse les raisons qui poussent le président de la Banque mondiale à visiter deux des principales économies du continent africain.

Commentaires Facebook