La Coordination des patriotes ivoiriens en exil (COPIE), a affirmé hier mardi 21 août que le pouvoir d’Abidjan expose le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti d’opposition, à la vindicte populaire. Dans une déclaration dont copie nous est parvenue [Ici bas], signée du président Damana Adia Pickass, cette coalition a affirmé que face à la situation sécuritaire difficile que connaît le pays, “le regime Ouattara n’a trouvé d’autres solutions que d’exposer à la vindicte populaire les autorités, membres et sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI) ainsi que les partisans du Président Laurent Gbagbo, alors qu’aucune enquête sérieuse menée ne le prouve. En conséquence, une vague d’arrestations et une violence inouïe s’abat sur les pro-Gbagbo. C’est le cas récemment de l’arrestation de Douaty Alphonse, secrétaire général adjoint du FPI, qui a été arrêté sans aucun motif, avec sa fille”. A le lire, l’attaque, le samedi 18 août 2012 du QG de campagne de Laurent Gbagbo situé à la Riviera-Attoban, visait à assassiner le secrétaire national de la Jeunesse du FPI, Justin Koua. “La COPIE s’indigne face à cette violence endémique. Elle tient pour unique responsable le gouvernement Ouattara, qui depuis son arrivée au pouvoir, n’a pas posé d’acte concret traduisant sa volonté d’aller à la réconciliation. Il a plutôt exacerbé les divisions et véhiculé la haine entre les habitants de ce pays”, a accusé Damana Pickass. Aussi pour mettre fin à ce qu’ils ont qualifié de situation d’insécurité généralisée, et de psychose qui prévaut dans le pays, les exilés proches de l’ancien président Laurent Gbagbo ont-ils demandé au régime d’Alassane Ouattara de “tenir ses promesses en octroyant effectivement les 5.000.000 de francs CFA et le « gbaka » promis à chaque FRCI ; de procéder au désarmement de tous les rebelles et au cantonnement de tous les supplétifs dozos dans leur sphère géographique ; de mettre fin à l’impunité et à la pratique de la justice sélective dite « justice des vainqueurs » ; de créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale en libérant tous les prisonniers politiques, civils et militaires d’une part, et d’autre part en favorisant le retour des exilés”. La Coalition des patriotes ivoiriens en exil a aussi demandé la restauration de l’Etat de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire en permettant aux partis politiques de l’opposition d’exercer librement leurs activités.
Hervé KPODION
L’Inter
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DECLARATION RELATIVE A LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE EN COTE D’IVOIRE
Depuis quelques semaines, la Côte d’Ivoire est traversée par une vague de violences meurtrières qui rappellent des pages sombres de l’histoire de notre jeune nation. Des individus armés non-identifiés s’attaquent à des cibles militaires sur toute l’étendue du territoire national, amplifiant la psychose au sein des populations qui gardent encore les séquelles de la barbarie des FRCI depuis l’accession de M. Ouattara au pouvoir.
Plus d’un an après la crise post-électorale et alors que le Chef de l’Etat, M. Ouattara chante partout que tout va bien en Côte d’Ivoire, voilà que la violence s’abat à nouveau sur le pays : Abengourou, Toulépleu, Abidjan (Yopougon, Akouédo), Agboville, Moossou, Dabou, Grand Lahou et Jacqueville ont été attaqués par des hommes armés non-identifiés. Le plus grand camp militaire du pays (Akouédo) a été attaqué et occupé pendant plusieurs heures avant qu’une cargaison importante d’armes de gros calibre soit emportée par les assaillants et dissimulée dans n’importe quel endroit du pays. Cette situation est de nature à accroitre la psychose déjà assez forte au sein des populations. Au sein même des FRCI, règne une suspicion démentielle et une grande confusion.
Face à la gravité d’une telle situation, le régime Ouattara n’a trouvé d’autres solutions que d’exposer à la vindicte populaire les autorités, membres et sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI) ainsi que les partisans du Président Laurent Gbagbo, alors qu’aucune enquête sérieuse menée ne le prouve. En conséquence une vague d’arrestations et une violence inouïe s’abat sur les pro-Gbagbo. C’est le cas récemment de l’arrestation de DOUATY ALPHONSE, secrétaire général adjoint du FPI, qui a été arrêté sans aucun motif, avec sa femme et sa fille. L’attaque, le samedi 18 août dernier, du QG de Laurent Gbagbo ayant fait des blessés graves et de nombreux dégâts matériels, visait surtout l’assassinat de KOUA JUSTIN secrétaire national de jeunesse du FPI. Les rafles, arrestations, incarcérations se multiplient et des personnes innocentes sont conduites et torturées dans plusieurs camps de concentration aménagés partout dans le pays. Des militaires EX-FDS sont harcelés, humiliés, torturés et parfois exécutés par les FRCI, sans motif.
La Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil (CO.P.I.E) s’indigne face à cette violence endémique et s’incline devant la dépouille des nombreuses personnes tuées et exprime sa profonde compassion aux blessés et aux familles éplorées.
La CO.P.I.E tient pour unique responsable le gouvernement ouattara, qui depuis son arrivée au pouvoir n’a posé d’actes concrets traduisant sa volonté d’aller à la réconciliation. Il a plutôt exacerbé les divisions et véhiculé la haine entre les habitants de ce pays à travers:
1- sa politique tribale, ethno-religieuse contenue dans son concept de «rattrapage»;
2- les compressions dans les entreprises privées et publiques sur fond idéologique et ethnique;
3- les recrutements à la fonction publique par cooptation et non sur la base de compétence et de qualification, notamment à la police, la gendarmerie, la douane et dans l’armée;
4- la montée vertigineuse du coût de la vie qui entraine une misère généralisée et l’impossibilité des Ivoiriens à se nourrir convenablement;
5- le génocide de certaines populations ivoiriennes (Wês) perpétré par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), leurs supplétifs dozos et mercenaires de tout acabit, qui constitue un drame humanitaire sans précédent;
6- la police et la gendarmerie incapables d’assurer leurs missions régaliennes en raison du manque de moyens matériels et logistiques sont exposées aux affres de la violence en cours en ce moment;
7- l’indiscipline notoire qui règne au sein des FRCI et de leurs supplétifs, démontre que M. Ouattara lui-même n’a aucune maitrise sur cette pseudo armée. Plusieurs de ses appels les invitant à intégrer les casernes et à libérer les habitations privées et publiques n’ont eu aucun début d’exécution;
8- la justice des vainqueurs qui continue de battre son plein. Jusqu’à présent elle n’évolue qu’à sens unique et c’est l’opposition qui constitue toujours la victime. La commission d’enquête sur les crimes commis durant les événements de la crise postélectorale mise en place par M. Ouattara lui-même a récemment établi sa culpabilité et celle de ses hommes dans la mort de neuf cents (900) personnes en Côte d’Ivoire. Aucune poursuite n’a été encore engagée contre les coupables connus après un an et demi de gouvernance. Pis, ceux-ci continuent de jouir d’une impunité révoltante. M. Ouattara leur fait même des promotions comme pour les féliciter pour service bien fait ; au grand dam de la communauté internationale et des victimes pour qui les propos de M. Ouattara sur l’impartialité de la justice avaient encore un sens.
C’est surtout sur le plan sécuritaire et politique que la situation est vraiment catastrophique. Les violations des domiciles sont monnaie courante, les exécutions sommaires et extrajudiciaires ont atteint un degré de banalisation insoupçonnée. Les manifestations publiques de l’opposition sont systématiquement réprimées. La Côte d’Ivoire est devenue un far-west, où pour survivre des individus sont obligés de détenir des armes à feu.
Face à cette situation, le gouvernement dans une fuite en avant qui traduit la gravité de la situation a décidé de délocaliser ses activités en France, abandonnant ainsi les populations à leurs propres sorts.
Pour mettre fin à cette situation d’insécurité généralisée et de psychose, nous demandons à M. Ouattara:
1- De tenir ces promesses en octroyant effectivement les 5 000 000 de FCFA et le «Gbaka» promis à chaque FRCI;
2- Procéder au désarmement de tous les rebelles et au cantonnement de tous les supplétifs dozos dans leur sphère géographique;
3- Mettre fin à l’impunité et à la pratique de la justice sélective dite «justice des vainqueurs»;
4- Créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale en libérant tous les prisonniers politiques, civils et militaires d’une part et d’autre part en favorisant le retour des exilés;
5- Restaurer l’état de droit et la démocratie en Côte d’ivoire. En permettant aux partis politiques de l’opposition d’exercer librement leurs activités;
6- Rétablir la liberté de la presse.
Faute de quoi, la CO.P.I.E craint fort que le navire ivoire ne coule droit dans l’abime des fonds marins.
Nous demandons au peuple ivoirien de rester serein face aux violences, exactions, arrestations arbitraires qui visent à les intimider et à les faire renoncer à l’idéal de justice et de démocratie en Côte d’ivoire.
Le peuple souverain doit être toujours être maitre de son destin.
Ivoiriens, Ivoiriennes nous devons savoir que c’est ensemble, dans l’union et la paix que nous allons bâtir une Cote d’ivoire développée et prospère.
Et cela, nous pouvons y arriver, dans la détermination et la crainte de DIEU.
Fait à Johannesburg, le Lundi 20 Août 2012
Damana Adia Pickass
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