Par enroulux, lerouxduchnord.football.fr
Recrue « star » du mercato lillois cet été, Salomon Kalou est, je le pressens, un bide en puissance. Plusieurs raisons à cela: l’ailier ivoirien n’a rien de collectif, il n’a jamais atteint un niveau de jeu excellent, en club ou en sélection, et sort d’une saison somme toute médiocre avec Chelsea.
Nombreux sont les médias à avoir titré, le jour de son arrivée à Lille: « Kalou, le gros coup du Losc ». Je vous le dis entre quatre yeux, cette lecture m’a fait sauter au plafond… et pourtant je ne suis pas très grand (un physique proche de Xavi, pour vous donner une idée). Loin du niveau du Barcelonais, Salomon Kalou semble toutefois faire l’unanimité autour de lui.
Et c’est bien une petite surprise, pour ma part, qui prouve une fois encore comment raisonne notre société: à l’étiquette. Salomon Kalou, apparu péniblement 11 fois en 38 matches de Premier League la saison passée, serait, à en croire notre grande presse nationale, un joueur majeur du continent européen. Salomon Kalou, dont le nombre de ballons perdus au cours d’un match est incalculable, serait, toujours selon les médias qui nous entourent, un joueur doté d’une technique incroyable.
Bien moins fort qu’Hamouma
Pourtant, je mets au défi ceux qui me lisent et qui se sont réjouis de l’arrivée de l’Ivoirien à Lille de me citer cinq grands matches dans la carrière de ce soit-disant grand joueur. Je mets au défi ceux qui me lisent et qui ont encensé dernièrement Kalou de me raconter quand est-ce qu’ils l’ont vu être un joueur intelligent, capable de créer des décalages autour de trois adversaires, un passeur visionnaire ou tout simplement un homme altruiste, concerné par l’importance du collectif. Des qualités par exemple très présentes chez Romain Hamouma…
Loin de moi l’idée de tirer à boulets rouges sur un joueur que je trouve seulement hautement sur-côté, ce serait un comportement un brin médiocre. Mais après que Lille ait perdu le fougueux Gervinho, le précieux Cabaye et le génial Hazard, je ne vois pas pour quelle raison le monde médiatique s’emballe sur un nom ronflant. Je me souviens du même comportement de ce petit monde quand l’OM signait le fantôme de Zenden. Six mois plus tard, la donne avait évidemment changé. Je vous l’assure, je serai le premier à faire mes plus pattes excuses à Monsieur Kalou, à Rudi Garcia et à la presse française si le bon Salomon affiche intelligence de jeu et altruisme au plus haut niveau. Mais ça resterait tout de même une première…
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