ABIDJAN (Xinhua) – Des groupements de jeunes de diverses tendances s’organisent en vue de ramener la paix dans la région ouest du pays secouée de manière régulière par des violences meurtrières, a constaté Xinhua mercredi.
Selon le président de plate-forme pour la recherche de la paix et la cohésion sociale Inza Fofana, il s’agit de parcourir cette région pour désarmer les coeurs et oeuvrer au retour de la cohabitation pacifique des communautés.
« La population a trop souffert. Nous allons nous impliquer aux côtés des cadres de la région pour parler aux habitants et mettre fin à leurs difficultés », a-t-il énoncé.
Pour celui-ci, il y a lieu de mener des actions pour déceler le réel problème de l’ouest et y remédier de façon durable.
L’ouest ivoirien qui a payé un lourd tribut à la crise post- électorale qui a secoué le pays a été de nouveau le théâtre d’attaques meurtrières.
Vendredi dernier dans la localité de Duékoué, plusieurs centaines de jeunes de la communauté Malinké (originaire du nord) ont mené une expédition punitive sur le camp de déplacés de Nahibly où vivaient 5.538 personnes toutes de la communauté autochtone Wê.
L’attaque en représailles à un braquage qui a coûté la vie à quatre personnes de la communauté Malinké et imputé à des pensionnaires du camp a fait officiellement 11 morts et plusieurs dizaines de blessés.
Des cadres et élus de l’ouest ivoirien ont accusé mardi le gouvernement d’être « directement » responsable des « massacres » de Duékoué, dénonçant un « génocide planifié ».
Les Malinkés sont proches du président Alassane Ouattara quand les Wê sont majoritairement favorables à son rival dans la crise post-électorale de 2010 et 2011, le président déchu Laurent Gbagbo.
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