Ouattara sous les feux des accusations

César DJEDJE MEL Source: Linfodrome

Bienvenue chers amis de la revue de presse de linfodrome.com. Ce mercredi 25 juillet 2012, nous avons comme sujets : la situation à l’ouest, la visite de Ouattara en France, le décès de John Atta Mills et des affrontements entre FRCI.

Des cadres Wê accusent le pouvoir

« Massacres de Duékoué, le bilan évolue : 211 morts des milliers de disparus », est le titre à la Une de Le Temps. C’est le bilan présenté par des élus et cadres Wê, hier lors d’une conférence de presse. Ils ont indiqué avoir ces chiffres de la Croix-Rouge. Dans L’Inter, on lit que le doyen de ces cadres, Nahi Doh a dit : « Nous accusons formellement l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers son gouvernement, d’être directement responsable des tueries massives dont est victime notre peuple ». A cela, Notre Voie note que le doyen a aussi indiqué que « le pouvoir a planifié l’extermination du peuple Wê. Nous nous trouvons dans le cas d’un génocide homéopathique savamment planifié et méthodiquement exécuté ». Quant à Soir Info, il se fait l’écho des exilés ivoiriens au Ghana qui à travers l’ex-ministre Assoa Adou, « ont condamné ce massacre qui n’est malheureusement pas le dernier tant que le vrai diagnostic n’est pas effectué ».

Visite mouvementée de Ouattara en France

« Avant le tête-à-tête Hollande-Ouattara, demain, la France annule 1968 milliards de Fcfa de la dette ivoirienne ». Telle l’information que livre Fraternité Matin. La signature de la convention a eu lieu en présence du chef de l’Etat ivoirien. Ceci dit, cette visite s’annonce agitée pour Ouattara. Parce qu’à en croire Aujourd’hui, les massacres de Duékoué constituent « un virage dangereux pour Ouattara demain en France ». Car le Quai d’Orsay, par la voix du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré que « l’attaque meurtrière du camp de Nahibly, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, montre que la situation ne s’est pas stabilisée dans le pays ». A ce sujet, M. Bernard Valero a précisé que « nous aurons l’occasion d’évoquer cette situation avec le président Ouattara lors de sa visite officielle en France ». C’est ce qu’a aussi dit Le Temps en titrant : « le Quai d’Orsay enfonce le régime ». Notre Voie fait part de la position du parti communise français qui a condamné, hier, dans un communiqué « la politique répressive » du régime Ouattara et affirmé que « les autorités françaises doivent exprimer l’exigence vis-à-vis des autorités ivoiriennes du respect des libertés, de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire et de la sécurité des populations ». Une plainte vient couronner tout cela. L’Inter apprend que des avocats de Gbagbo et une association des ressortissants de Duékoué ont porté plainte pour crimes de guerre contre Ouattara et Soro, relatives aux tueries de Duékoué en mars 2011.

Décès de John Atta Mills

Fraternité Matin affirme que le décès inattendu du chef de l’Etat ghanéen, John Atta Mills, met la démocratie du pays à l’épreuve. Pour lui, le Ghana est condamné à faire honneur à sa réputation. C’est pourquoi, avec « la succession paisible au sommet de l’Etat », il affirme que « le Ghana a franchi un palier démocratique supplémentaire ». Avec la mort d’Atta Mills, « que deviendront les exilés ivoiriens ? », s’interroge Le Courrier d’Abidjan. Il croit que son successeur qui est du même bord que lui va poursuivre sa politique, d’autant que John Rawlings est là. Et s’il y a un changement de régime, il pense que les lois du Ghana protégeront les exilés. Le Patriote pose la même question. Car selon lui, Atta Mills était le protecteur des pro-Gbagbo et n’a jamais voulu mettre à exécution les mandats d’arrêts lancés contre certains d’entre eux exilés au Ghana. Sa mort, pense t-il, va agiter le sommeil de ces derniers. Le Nouveau Réveil est d’avis avec Le Patriote et écrit que le décès d’Atta Mills complique tout pour les exilés FPI, parce le nouveau président pourrait exécuter les mandats d’arrêt lancés contre eux.

Combats entre soldats à Abobo

A Abobo, des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire se sont affrontés, informent la plupart des journaux. Selon L’Intelligent d’Abidjan, il s’agirait d’un proche d’IB, du nom de commandant Féré, et de ses éléments qui ont ouvert le feu sur une patrouille des FRCI, faisant un mort et trois blessés. L’Inter dit plutôt que ce commando de Féré est composé des supplétifs qui ont combattu auprès des FRCI. C’est dans l’intention du commandant Koné Gaoussou dit Jah Gao de démanteler le camp de Féré que l’affrontement a eu lieu.
Par
César DJEDJE MEL

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