Affaire Bnetd – Diomandé Mamadou répond à l’Intelligent d’Abidjan et à Amadou Soumahoro

Monsieur le Directeur de Publication du journal L’Intelligent d’Abidjan

Faisant suite à votre article intitulé « voici ce qui se passe réellement au BNETD », publié dans votre quotidien n°2590 du vendredi 13 juillet 2012, je vous adresse la présente mise au point, pour rétablir les faits.

Je note avant toute chose le fait que mes propos ont été amputés de plusieurs réponses capitales qu’il me semble opportun de réitérer. Cependant, je suis satisfait de l’évolution du discours de la Direction du BNETD qui parle de preuves disponibles et accessibles. Cela va permettre d’élever le niveau du débat et nous sortir des spéculations gratuites. J’espère tout simplement que ce n’est pas un effet d’annonce et que le journaliste a pu avoir accès auxdites preuves qui n’ont jamais été produites ni devant les Délégués et syndicats, ni devant l’inspection du travail encore moins à la présidence. A ce jour, je ne connais aucun des mis en cause qui ait fait l’objet d’une demande d’explication ou d’une sanction quelconque. Pour notre part, une série de preuves constituées d’articles de presse, de témoignage, de documents administratifs et d’enregistrement audio et vidéo, viendront étayer nos propos et démontreront que nous avons affaire à un grossier montage et à une arnaque intellectuelle.

Relativement aux propos de la Direction Générale du BNETD

Sur la forme : Il est annoncé à la une que « le DG met les points sur les i », propos illustrés par sa Photo. Cependant, à l’intérieur, point de DG. On nous parle plutôt de source proche du DG, qui n’a curieusement pas de nom.

Concernant M. OBROU Armand : Il n’a pas demandé de départ volontaire. Il a été cité par M. KRA Koffi sur la liste des 7 personnes pour lesquelles il aurait reçu instruction de sa hiérarchie. Le salaire de M. OBROU a été suspendu en même temps que les autres comme moyen de pression. Ne pouvant plus supporter l’harcèlement moral, il a consenti à percevoir ses droits avant de partir.

Concernant M. BEKROU : Les propos de la Direction Générale contredisent la mise au point publiée par M. KRA Koffi dans le quotidien Le Mandat où ont avait laissé croire qu’il occupait les fonctions de Conseiller Techniques et n’était en rien concerné par cette affaire. Maintenant nous apprenons qu’il fait l’objet de la même procédure que M. OBROU Armand. C’est la preuve que tout ce que nous avons dit depuis le départ n’est que pure vérité.

Concernant M. TIHI Kpao : Là, l’information est de taille. La Direction Générale affirme dans votre article que M. TIHI a demandé le Départ volontaire alors qu’il a adressé un courrier à la Présidence et à l’Inspection du Travail pour contester ce même départ volontaire. Tout cela ne fait pas sérieux.

Concernant M. Franck Komenan : Il écoperait d’une sanction disciplinaire pour absences répétées. C’est la première fois que j’apprends cela. Le concerné lui-même doit tomber des nus. Cette sanction daterait de la publication de votre article ou bien d’avant la crise. Dans tous les cas, aucune sanction antérieur n’à été évoquée pour aucun des mis en cause, ni à la Présidence de la République ni à l’Inspection du travail. Je relève que Franck Komenan était lui-même Vice-président du Conseil de discipline du BNETD. Peut-être que cette requalification est le signe que KRA Koffi se prépare une nouvelle porte de sortie.

Concernant M. YAO YAO Jules : Après avoir dit dans la mise au point du Mandat qu’il a été renvoyé pour « absentéisme répété et envoi d’écrits non fondés … » on évoque maintenant un déficit de matériel roulant du fait des pillages subits par le BNETD. C’est triste. On s’empresse d’ajouter qu’avec lui il y avait 8 autres chauffeurs. Pourquoi ces prétendus chauffeurs n’ont-ils pas été reçus en même temps que nous le 12 mars 2012 par KRA Koffi. On veut noyer le poisson en créant un amalgame avec la situation de Chauffeurs dont les contrats temporaires n’ont pas été renouvelés. YAO Jules était en contrat à durée indéterminé depuis 10 ans.

Concernant M. DIOMANDE Mamadou : On ne propose pas un départ volontaire à quelqu’un qui fait une concurrence déloyale. Dans le terme « départ volontaire » il y a « volonté », la volonté ne se propose pas. KRA Koffi voulait peut être parler de départ négocié. En RH les termes sont précis. Mais même là, soit le délit est constitué soit il ne l’est pas. Je voudrais éclairer l’opinion, sur chacun des 3 griefs relevés par M. KRA dans cet article, à savoir : Le Cabinet de formation, la société immobilière et l’absentéisme.

Le cabinet de formation : Ce grief a été présenté à la Présidence par M. KRA sous le vocable « possession de logiciel ». Voyant certainement les limites de l’argumentaire juridique un petit repositionnement s’est opéré. C’est n’est pas bien grave. Mais de quoi s’agit-il ?

En 2003, alors que j’étais Chef d’Unité Formation et Gestion des Carrières, j’avais relevé des distorsions d’informations entre les différents services en Charge des Ressources Humaines. J’ai alors proposé la réalisation d’un logiciel de gestion intégré. Après avoir obtenu l’accord de ma hiérarchie, j’ai constitué une équipe projet et fait recruter un ingénieur développeur (M. Thierry N’GBESSO). Seulement, avant que ma commission ne commence ses travaux, des divergences sont nées entre la Directrice des RH et un groupe d’agents revenus de formations diplômantes sur la question des modalités de leur reclassement. Sollicité par le DG Ahoua DON MELLO pour donner un avis technique, mes conclusions n’ont pas été du gout de M. KRA Koffi et de la DRH (sa protégée) qui se sont vus désavoués. C’est alors que la DRH a dissout la commission technique que j’avais constituée en vue de l’élaboration du logiciel, arguant qu’elle préférait acheter un progiciel plus sure sur le marché.

Prenant acte de cette décision et me voyant face à challenge intellectuel, j’ai entrepris de faire mes recherches à titre personnel sacrifiant ainsi mes nuits et mes week-ends pendant 2 ans pour écrire mes process et faire développer l’application informatique par un ingénieur Génie logiciel payé de ma poche. Après quoi, j’ai approché la DRH en vue de lui présenter le fruit de mes travaux qu’elle a refusé même de visualiser. C’est alors que j’ai entrepris de faire protéger mon logiciel par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Il a fallu donc créer une structure morale pour endosser la propriété, assurer la maintenance du produit et la formation des utilisateurs : C’est de ce cabinet que parle M. KRA qui fait semblant de le découvrir aujourd’hui alors que le logiciel a fait l’objet de présentation dans les médias et les salons sur la GRH depuis plusieurs années. Ou se trouve la concurrence déloyale ? quel client du BNETD ai-je détourné avec mon logiciel ?. M. KRA Koffi et la DRH ont mis en place depuis plus de 3 ans une équipe pour concevoir un tel logiciel. Bien entendu, j’ai été exclu de l’équipe, malgré mon insistance pour y contribuer. Jusqu’à présent, il n’y a pas de résultat probant.

Quand la nouvelle Directrice des Ressources Humaines a pris fonction il y a quelques mois et qu’elle a souhaité que j’apporte mon appui à l’équipe chargée de réaliser le progiciel, c’est sans hésiter que j’ai donné mon accord et nous avons même participé ensemble à une séance de travail avec l’équipe (Compte rendu disponible). Et mieux, j’ai proposé d’offrir gracieusement mon logiciel. La DRH qui a dit vouloir en parler à KRA ne m’a jamais donné de suite.

La réalité est que KRA est habité par la jalousie. Quand j’avais fait publier mon premier ouvrage en 2000 aux éditions Harmatan à Paris, le DG Ahoua DON MELLO avait acheté plusieurs dizaines d’exemplaires qu’il avait offert à ses amis et avait souhaité que le livre soit exposé aux journées portes ouvertes du BNETD. M. KRA Koffi était de ceux qui avaient fait la fine bouche en laissant croire qu’il n’y avait pas de mérite particulier à cela, et qu’eux aussi avaient des publications en cours. Nous n’avons rien vu jusqu’à ce jour.

KRA Koffi est tout aussi libre de créer des logiciels ou d’écrire des livres pour en tirer des dividendes, s’il en a bien sure les capacités.

La Société immobilière : La société immobilière dont-il parle découle de la scission du projet immobilier SAT-BNETD à la suite de malversations pour lesquelles j’avais demandé un audit (Articles de presse disponible). Je vous informe qu’en 2009, M. KRA Koffi a procédé à la pose de la 1ère pierre et à l’inauguration des maisons témoins de la société DJONON constituée par des agents du BNETD pour ce projet. Si une opération immobilière était une concurrence déloyale aux activités du BNETD pourquoi serait-il allé jusqu’à des inaugurations. Cette société DJONON soutenu par KRA KOFFI a racheté les biens du SAT-BNETD d’une valeur de plus d’un milliard pour un franc symbolique. Le vendeur est un agent du BNETD et l’acheteur est un agent du BNETD. Les actes de constitution, les actes notariés d’achat et les jugements du tribunal sont encore disponibles. Les écrits des journaux de 2009 sur l’implication personnelle de KRA Koffi sont également disponibles.
Je voudrais rappeler à KRA Koffi, que la convention collective n’interdit pas à un salarié d’avoir des investissements, seulement ces activités extra-professionnelles ne doivent pas faire concurrence avec l’employeur ou empêcher le salarié d’exercer ses charges. Si non celui qui crée un champ de café ou d’anacarde dans son village devrait être renvoyé de son emploi. D’ailleurs, il y a plus de mérite à investir en toute légalité dans des activités génératrices d’emplois pour des ivoiriens, plutôt qu’à vivre de commissionnement et de dessous de table.

Il serait opportun de poser quelques questions à M. KRA Koffi sur ces points :

1. Ne dispose t-il pas lui-même d’une société immobilière ayant pignon sur rue à Abidjan ?
2. L’un de ses plus proches collaborateurs n’a-t-il pas une société de froids ?
3. Combien de ses collaborateurs disposent d’entreprise dont il a connaissance ?
4. Quels sont ses rapport avec l’entreprise CIAT et les autres entreprises évoquées dans le rapport d’audit de la BTA ?
5. Quand le Directeur de la BTA a été limogé à l’issue de l’Audit, n’a-t-il pas été maintenu par KRA Koffi à une fonction fictive dans les effectifs du BNETD?

Pourquoi ?

6. Pourquoi s’est-il subitement décidé depuis seulement quelques jours à adresser une demande d’explication à quelqu’un qui n’est plus au BNETD depuis plus de 2 ans ? N’est-ce pas pour couvrir son forfait qui sera mis à nu à la faveur de son litige avec nous ?

7. Une Ex employée à la Direction Financière et Comptable du BNETD a servi successivement à la BTA, au CIAT et actuellement dans une entreprise privée. Quels sont les rapports de M. KRA avec cette entreprise ? N’y a-t-il pas plus que de la concurrence déloyale, un délit d’initié ?

8. Certains collaborateurs de M. KRA n’ont-ils pas servi au CIAT avant de revenir occuper un poste de conseiller ?

Les absences :

KRA Koffi parle d’absences chroniques. Si cela est vrai, sa façon de traiter cette situation administrativement simple montre tout simplement son incapacité à gérer une entreprise comme le BNETD. Quand un agent ne vient pas au travail, on lui adresse une demande d’explication. Si les arguments développés ne sont pas satisfaisants on peut décider d’appliquer selon la gravité une batterie de sanctions qui peuvent aller de l’avertissement à la traduction devant le conseil de discipline pour des sanctions plus lourdes jusqu’au renvoi. Surtout que KRA avait l’opportunité de prendre un huissier pour constater les absences qu’il a qualifiées de chroniques. Mais non, KRA ignore tout cela, il préfère distraire les gens avec de prétendus gardes du corps dont serait flanqué M. DIOMANDE. Là encore il travestit la vérité. Comment quelqu’un qui n’a pas 2 gardes du corps, peut-il venir avec 2 gardes du corps ; c’est léger et ridicule. Mais KRA Koffi lui-même a bien des gardes du corps, qui sont choisis sur le seul critère tribal comme à son habitude.

Ce que KRA oublie surtout de dire, c’est qu’en sa qualité de DGA chargé des affaires administratives et financières du BNETD, et animé par ses vieilles rancunes, il a entrepris de bloquer mon avancement depuis 6 ans au mépris de tous les textes et en violation du plan de carrière. S’étant vu pousser des ailes avec le soutien de son commanditaire politique il a décidé de franchir le dernier pas, avec le secret calcul de se donner les meilleurs chances de passer de l’intérim à la titularisation en consolidant son appui politique. La vérité, c’est que pour gérer le BNETD, il faut de la compétence et de la sagesse et KRA Koffi n’a ni l’un ni l’autre. Ce n’est pas en rendant de petits services à des hommes politiques qu’on gère une carrière avec sérénité. Il est lui-même entrain d’en faire aujourd’hui la démonstration aux yeux du public.

J’avais relevé dans mon précédent propos que M. KRA Koffi a été nommé au poste de DGA par le FPI. Il a été protégé par AHOUA Don Mello pendant 10 ans. Au point que, quand l’incapacité de KRA Koffi et ses compromissions étaient décriées de toute part, AHOUA Don Mello a dû créer un 2eme poste de DGA pour ne pas le virer. Et même quand il s’est agit de nommer un DG à la place de DON Mello, le Conseil d’Administration a préféré choisir le nouveau DGA au détriment de KRA; ce n’est pas parce que KRA Koffi a refusé le poste, autrement, il aurait démissionné.

Relativement aux propos de M. Amadou SOUMAHORO

J’ai lu avec beaucoup d’intérêts, les propos politiquement corrects du grand frère Amadou SOUMAHORO. J’aurais été heureux que ces propos soient conformes à la réalité. Il dit ne pas être à l’origine de mes malheurs. Le mot « malheur » est trop fort pour qualifier cette situation avec le BNETD qui va certainement se terminer par un procès dont personne ne pourrait prédire la suite. Il va falloir faire éclater la vérité et permettre à l’opinion de se faire une juste idée de chacun. Je ne veux pas douter de la sincérité du grand frère, mais un certains nombre de faits et de coïncidences me laissent perplexes :

Ce qui arrive aujourd’hui avait d’abord fait l’objet de menaces relayées par les journaux pendant la campagne (les articles de presse sont encore disponibles ainsi que des vidéos de campagne).

Depuis la fin des élections et malgré le retrait de la requête en annulation déposée auprès du Conseil Constitutionnel, le SG n’a pu honorer aucun des 15 à 20 rendez-vous qu’il a accordé à son jeune frère pour vider le contentieux.

Cependant M. Amadou Soumahoro a pu avoir le temps de rencontrer quelques uns de mes proches et les propos qui m’ont été rapportés par ces personnes sont aux antipodes des affirmations du Secrétaire Général.

A titre d’exemple, le week-end du 24 juin 2012, M. Amadou Soumahoro a eu un entretien avec Dosso Kougnegbé, chef de village de Gbohovo a qui il a remis une moto. En contrepartie de quel service, quelqu’un qui n’avait jamais rien reçu même une baguette de pain d’Amadou Soumahoro a pu bénéficier d’une moto qu’il n’attendait pas. Je précise que c’est l’intéressé lui-même qui m’a fait un compte rendu détaillé de l’entretien.

Je voudrais informer le S.G que tout mes proches qu’il appelle discrètement, demandent mon avis avant d’aller le rencontrer et me font en retour un compte rendu. Evitons de compliquer ce qui est simple.

Je rappelle au grand frère Amadou, que M. Karaboué, son attaché de cabinet à la rue Lepic m’a bien rapporté le message qu’il lui a demandé de me porter, et nous savons tous les deux la teneur de ce message. Je voudrais tout simplement souhaiter que le contentieux électoral qui nous oppose et qui peut être vidé en 30 mn d’entretien ne conduise à une escalade aux conséquences désastreuses pour la cohésion sociale entre les populations de notre région.

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