Le trafic de sang en Côte d’Ivoire inquiète les autorités

Le directeur du Centre national de transfusion sanguine en Côte d’Ivoire, Dr Konaté Seydou dénonce la vente illicite de poches de sang par certains individus dans le pays.

Profitant de la pénurie signalée dans plusieurs localités, des individus ont infiltré les hôpitaux proposant aux familles et malades désemparés des poches de sang par des voies détournées.

« Ces poches de sang qui échappent à toute certification du Centre nationale de transfusion sanguine de Côte d’Ivoire représentent de véritables nids de virus et de bactéries de maladies comme le VIH-SIDA, la syphilis ou les hépatites », souligne Dr Konaté Seydou, appelant les Ivoiriens à la vigilance.

Les risques de ce trafic sont énormes d’autant plus que le sang peut rapidement devenir une source de maladie voir même entrainer la mort lorsqu’il est donné ou conservé sans le respect des règles médicales et d’hygiène.

Face à ce trafic, Dr Konaté Seydou sensibilise les usagers des milieux hospitaliers, en précisant que seule la structure qu’il dirige a le droit de prélever et de traiter le sang en vue de le mettre à la disposition des formations sanitaires.

Le trafic de poches de sang dans plusieurs régions de la Côte d’Ivoire prolifère à cause d’une situation de manque. Selon le directeur du Centre national de transfusion sanguine, il est important d’intensifier la sensibilisation sur le don de sang. « Si seulement 1% des 22 millions d’Ivoiriens acceptent de donner régulièrement leur sang, on ne parlera plus de pénurie de sang en Côte d’Ivoire. »

Engagée sur la voie de réconciliation et de reconstruction après la crise post-électorale de 2010, la Côte d’Ivoire doit assainir plusieurs secteurs d’activités dont celui de la santé.

SUY Kahofi WADR Abidjan et Licka SIDIBE (WADR.ORG)

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