Sa réforme du cacao vaut une remise de dette de plus de $ 4,4 milliards

Sa réforme du cacao vaut à la Côte d’Ivoire une remise de dette de plus de $ 4,4 milliards

(Agence Ecofin) – Satisfaits notamment de «la réforme de la gouvernance dans la filière cacao», le FMI et la Banque mondiale ont approuvé hier un allégement de $ 3,1 milliards de la dette de la Côte d’Ivoire au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Ceci représente une réduction de 24 % de la dette extérieure du pays, auquel s’ajoute un allégement de $ 1,3 milliard au titre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM).

«Le fait d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE représente une étape importante pour la Côte d’Ivoire et sa population. Cela témoigne des progrès considérables qui ont été accomplis dans la gestion économique depuis l’accord de paix de Ouagadougou en 2007 et la fin de la crise post-électorale en 2011», a déclaré hier Doris Ross, chef de mission du FMI pour la Côte d’Ivoire.

Rappelons que la réforme de la filière cacao est une longue marche en Côte d’Ivoire ; elle a été, pendant des décennies le point d’achoppement entre, notamment, les organismes de Bretton Woods et Abidjan.

La dissolution de la Caisse de Stabilisation, sous pression de la Banque mondiale et du FMI, et la libéralisation de la filière remontent à 1999 mais il est avéré que les revenus tirés de la filière ont continué à être détournés et ont joué un rôle clé dans le financement du conflit ivoirien depuis 2002.

En 2007, à l’approche des élections et alors que le pays était en pleine guerre civile, Laurent Gbagbo a accepté qu’une enquête judiciaire soit menée et aboutisse à l’arrestation d’importants responsables de la filière. Mais il faudra attendre l’élection d’Alassane Ouattara et le retour à la paix pour qu’en novembre 2011 soit annoncée la réforme du secteur cacao.

Elle prévoit notamment le retour à un organe de régulation et de stabilisation de la filière, l’instauration d’un prix minimum garanti au planteur devant s’établir entre 50 et 60% du prix international et s’appuyant sur un programme de ventes anticipées à la moyenne (PVAM) qui consiste à vendre 70 à 80% de la récolte de la campagne suivante. Les derniers points d’ajustement devraient être apportés au démarrage de la prochaine campagne, en octobre prochain.

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