Après la levée progressive des obstacles à l’investissement en Côte d’Ivoire, le secteur privé est confronté à un nouveau type d’entraves. Il s’agit de l’incapacité du secteur bancaire à accompagner le développement et la reprise de l’activité économique. Le secteur privé a bien envie d’investir. Mais il n’y parvient pas, tout simplement, parce que les banques ont, soit de l’argent, mais elles refusent de le prêter, soit elles ne disposent pas de liquidités suffisantes devant permettre d’accompagner les opérateurs économiques. Une situation que déplore le Président-directeur général de Unilever, David Mureithi, car, rendant quelquefois la tâche beaucoup plus compliquée à certains fournisseurs. Cet obstacle, pour le secteur privé, freine la relance de l’activité économique. Pour juguler cette ‘’crise’’, le gouvernement s’emploie à créer les conditions de mise à disposition de liquidités au secteur bancaire . Pour éviter d’être mis sous pression par le secteur privé, le ministre de l’Économie et des Finances, par l’entremise de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité souci pour Publique, en collaboration avec l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), se prépare à réfléchir à l’amélioration des conditions de préfinancement bancaire de la commande publique. Car, pour l’Etat (le secteur public), le secteur bancaire joue un rôle essentiel en matière de financement des activités économiques. Il constitue l’un des piliers de la relance de l’économie ivoirienne. De façon traditionnelle, ce secteur bénéficie de l’appui des banques et établissements financiers dans le cadre des concours directs qui lui sont accordés pour l’exécution de ses missions régaliennes. Pour le ministère de l’Économie et des Finances, l’une des contributions des banques au financement de l’économie et à la création des richesses réside dans leur capacité à mettre à la disposition du secteur privé les moyens et services dont il a besoin pour accompagner l’Etat et ses démembrements dans leur poli- tique d’investissement public. Ce rôle dévolu aux banques est primordial d’autant qu’avec la crise postélectorale, les besoins en investissements publics et privés se sont nécessairement accrus. Le constat qui se dégage, c’est que malgré son rôle accru dans le financement de l’économie, le niveau de financement des investissements par les banques reste faible. C’est fort de ce constat et devant l’impérieuse nécessité pour le secteur bancaire de soutenir et booster l’économie ivoirienne que le ministère de l’Économie et des Finances s’est en- gagé à réfléchir à l’amélioration des conditions de soutien aux banques et établissements financiers. L’am-bition du gouvernement, est de contribuer au renforcement de la structure financière des entreprises, en créant les conditions idoines d’octroi de crédit.
L’intelligent d’Abidjan
Commentaires Facebook