4 nouveaux morts dans un village ivoirien à la frontière libérienne

Reuters

Quatre personnes ont été tuées lors d’une attaque dans un village de l’ouest de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Liberia, non loin de l’endroit où sept casques bleus nigériens ont été tués vendredi, a annoncé l’Onu mardi.

Des hommes armés sont entrés lundi soir dans le village de Sieblo-Ouala où ils ont attaqué les habitants avec des machettes. Les attaques se sont poursuivies jusqu’à mardi matin.

Le village est situé à une dizaine de kilomètres de l’endroit où 18 personnes ont été tuées vendredi, dont les casques bleus nigériens.

“Il y avait des jeunes Libériens avec des gens d’ici. Ils ont attaqué le village en chantant, ils étaient sûrs d’eux”, a déclaré Karim Sako, un vendeur de cacao qui a aidé à évacuer les trois blessés. “L’Onuci (mission des Nations unies pour la Côte d’Ivoire) est ici. L’armée (ivoirienne) aussi. Mais ce sont ces combattants qui contrôlent aujourd’hui nos forêts et nous avons peur de travailler”, a-t-il ajouté.

Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de l’Onuci, a confirmé le bilan de quatre morts.

“Le bilan provisoire que nous avions était de trois morts et quatre blessés. Mais trois autres personnes ont été enlevées et l’une d’entre elles a été tuée”, a-t-elle déclaré.

La Côte d’Ivoire avait attribué la responsabilité de la précédente attaque à des assaillants venus du Liberia et à une milice ivoirienne ayant traversé la frontière.

Le Liberia n’a pas confirmé que les meurtriers venaient de son territoire mais a fermé samedi sa frontière avec la Côte d’Ivoire pour des raisons de sécurité.

La Côte d’Ivoire se remet progressivement de la guerre civile qui a suivi l’élection présidentielle de novembre 2010.

Pendant plusieurs mois, le président sortant, Laurent Gbagbo, qui contestait la victoire d’Alassane Ouattara, a résisté dans Abidjan.

Il a été arrêté en avril 2011 et extradé à La Haye, où la Cour pénale internationale (CPI) prépare son procès pour crimes contre l’humanité.

Selon un récent rapport de l’ONG Human Rights Watch (HWR), des milices et des mercenaires basés sur le territoire libérien et ayant combattu au côté de l’ancien président Laurent Gbagbo lors de la crise ivoirienne ont lancé quatre raids meurtriers ces derniers mois sur des villages situés en Côte d’Ivoire.

D’après l’ONG, ces raids ont fait 40 morts au total.

Ange Aboa et Joe Bavier, Hélène Duvigneau pour le service français
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Casques bleus – au moins 80 assaillants à l’origine de l’attaque

Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, indique aujourd’hui qu’au moins 80 assaillants sont à l’origine de l’embuscade ayant abouti à la mort de sept Casques bleus et dix civils la semaine dernière en Côte d’Ivoire. Après qu’une patrouille d’une quarantaine de Casques bleus nigériens a été prise par surprise par les assaillants, en large supériorité numérique, les soldats « sont parvenus à se retirer, se sont rendus dans un village où ils ont pris position avant d’y passer la nuit en attendant que la force de l’ONU envoie des renforts ». En plus des victimes, l’ONUCI a perdu un véhicule et subi de lourds dommages sur un second. (Source : AFP)

http://www.operationspaix.net/28440-details-actualite-cote-d-ivoire-onu-nigeria.html

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