Tueries et tortures – Ouattara et Gbagbo encore épinglés par Amnesty

En Côte d’Ivoire Amnesty dénonce des atteintes « flagrantes » aux droits humains

Xinhuanet

ABIDJAN — Amnesty International a indiqué, dans son rapport annuel rendu public jeudi par la section ivoirienne, que la situation des droits humains en Côte d’Ivoire, est plus qu' »alarmante » vu que les atteintes à ces droits sont  » flagrantes » et émanent du camp de l’ex-président Laurent Gbagbo mais également des hommes du régime actuel.

« Au cours des quatre premiers mois de l’année écoulée, les forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo se sont rendues coupables d’exécutions extrajudiciaires et d’arrestations lors des manifestations sur la voie publique et au domicile de particuliers, certaines personnes ont été victimes de disparition forcée », indique le rapport.

Le rapport rappelle les bombardements par les forces pro-Gbagbo en février dernier des secteurs « densément peuplés d’Abobo tuant de nombreuses personnes y compris des femmes et des enfants ».

Le rapport relève également des exactions du camp Ouattara avec des « atteintes aux droits humains (qui) ont continué d’être perpétrées après le mois d’avril (2011) ».

« Des sympathisants réels ou supposés du régime de Laurent Gbagbo ont été pris pour cibles, à Abidjan et dans l’ouest du pays et plusieurs milliers de personnes ont fui leur foyer pour se réfugier dans les pays voisins, notamment au Ghana », relève le rapport annuel d’Amnesty international, section Côte d’ivoire.

Selon le rapport, à la fin de l’année 2011, « plus de 250.000 personnes restaient réfugiées à l’étranger ou déplacées en Côte d’Ivoire, n’ayant pu rentrer chez elles par crainte d’attaques ou de représailles ».

Le rapport épingle les Forces républicaines de Côte d’ivoire ( FRCI, nouvelle armée) qui ont « tué, torturé des sympathisants réels ou supposés de Laurent Gbagbo, notamment dans l’ouest du pays « .

Amnesty international réitère son appel à la Cour pénale internationale (CPI) d’élargir ses enquêtes aux crimes qui  » auraient été commis entre 2002 et novembre 2010″ en Côte d’Ivoire.

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