L’Intelligent d’Abidjan
M. Guipié Charles est l’ancien député FPI d’Issia. Il a donné hier sa position en tant qu’ancien parlementaire de l’ex-parti au pouvoir quant à l’affaire Adama Bictogo. ‘’ADAMA BICTOGO ne peut pas être mis à la disposition de la justice. C’est un député de la nation. A ce titre, il bénéficie, de l’immunité parlementaire. Limogé ou démissionnaire, il re- tourne à l’hémicycle occuper son siège. Quant à son suppléant, il retourne à la vie normale’’, a-t-il argué, nous invitant à relire la loi sur la suppléance à l’Assemblée nationale. Il a poursuivi son analyse en soutenant que le parlement ivoirien est actuellement en session ordinaire. ‘’Il appartient aux députés de cette législature de lever son immunité parlementaire avant toutes poursuites judiciaires contre lui’’, a-t-il ajouté. Adama Bictogo est-il proche du président de l’Assemblée nationale, Soro Kigbafori Guillaume ou est-il un membre du cercle fermé du président de la République, Alassane Ouattara ? Guipié Charles pense que ses collègues parlementaires ne vont pas le livrer à la ‘’guillotine’’. Si Guillaume Soro le fait, des soupçons de règlements de comptes pèseront sur la décision, a-t-il prévenu. Pour M. Guipié, le ministre Adama Bictogo demeure un élu de la nation. Et n’est donc pas un citoyen lambda. L’ancien représentant d’Issia à l’Assemblée nationale a ajouté qu’avant de le juger, il y a beaucoup à faire. Il pense à son humble avis qu’il ne faut pas créer de jurisprudence en Côte d’Ivoire, en sacrifiant le député Adama Bictogo sur l’autel des ambitions de ceux qui réclament sa tête sur un plateau pour assouvir une soif de vengeance. Il a ajouté que le parlement ivoirien doit examiner ce cas en session ordinaire en toute sérénité, loin de toute soif de règlements de comptes. ‘’Car si son immunité parlementaire est levée, tous les projecteurs seront braqués sur le président de cette institution qui sera incontestablement taxé de régler ses comptes’’, a conclu l’ancien député d’Issia qui dit rester ouvert à toutes autres analyses sur ce dossier crucial.
M.Wangué
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